Petit point sur l'actualité des films que l'on attend avec impatience. Tout d'abord le sixième "Harry potter" (et le Prince de Sang Mêlé) est déja fini depuis quelques mois mais ne sortira que mi-Juillet 2009 parceque ça arrangait mieux la production (Warner Bros) !! Sympa...
Pour "Bilbo Le Hobbit" la préquel de la trilogie du Seigneur des Anneaux, la sortie est prévue en 2011. Le réalisateur sera bien Guillermo Del Toro, le réalisateur du "Labyrinthe de Pan" et la production/design artistique reviendra à l'équipe de Peter Jackson, assurant la continuité avec la trilogie (désolé, Nicolas...). C'est finalement une excellente combinaison : du sang neuf mais sous le regard du maitre. Les acteurs du Seigneur des anneaux ont déja accepté de revenir (Ian McKellen (Gandalf), Hugo Weaving (Elrond)...), y compris Ian Holm qui jouait Bilbo dans la trilogie mais bien sur les séquences avec Bilbo (plus) jeune demanderont un autre acteur. L'histoire de Bilbo le Hobbit ne tiendra que sur un film et pas deux comme annoncé précedemment. Le deuxième film qui sera produit simultanément fera le lien entre "Bilbo" et le seigneur des anneaux racontant ce qu'il se passe entre les deux livres d'après les annexes et les écrits de Tolkien. On y verra notamment Saruman commencer à tomber du côté obscur au dernier "White Council", Aragorn guerroyer pour Rohan et Gondor sous le nom de Thorongil, notamment remportant une bataille contre les pirates d'Umbar (qui s'allieront à Sauron). Il y a aussi toute l'histoire de la chute du royaume de Balin dans les mines de la Moria qui pourra être racontée. Que du bonheur...
Plus proche, le film sur "L'opération Walkyrie" qui sortira fin Janvier et que j'irai voir malgré la présence de Tom Cruise (scientologue...) dans le film (cela dit je n'arrête pas de clamer qu'une religion est une secte qui a réussi...). Il s'agit de l'histoire du complot allemand qui a manqué de très peu d'assassiner Hitler en Juillet 1944. C'est un des moments où l'histoire du XXème siècle a tenu (presque littéralement ici) à un fil...J'avais eu connaissance de ce complot lorsque j'ai lu l'année dernière l'inégal "A la recherche de Klingsor" de Jorge Volpi où il est présenté dans un des méandres de l'intrigue (qui traite également de comment le Reich est passé à côté de la bombe atomique...).
Enfin, il y a un projet d'adaptation d'un des livres les plus extraordinaires que j'ai lu : "The life of Pi" de Yann Martel dont j'ai déja parlé avec Jean-Pierre Jeunet à la réalisation (Amélie Poulain, Delicatessen, La cité des enfants perdus...). Il fallait bien lui pour s'attaquer à ce livre que je pensais inadaptable...
dimanche 21 décembre 2008
mercredi 10 décembre 2008
Ca chauffe pour Coldplay
Une affaire de plagiat touche l'un des groupes que j'ai "découvert" récemment : Coldplay. C'est la chanson "The scientist" qui a attiré initialement mon attention (évidemment...vu le titre) et dont le clip est très bien fait. J'ai petit à petit découvert les autres titres, notamment "Clocks", qui sont en général magnifiques, subtilement arrangés et très agréables à écouter. La chanson incriminée dans le plagiat est "Viva la vida" qui est un vrai petit chef-d'oeuvre extrait de leur dernier album. C'est un guitariste, Joe Satrani, qui a porté plainte. L'un de ses morceaux a un refrain qui ressemble effectivement à celui de Coldplay. Etre juge dans ce genre d'affaire est assez difficile. Je pense que les compositeurs de Coldplay ont suffisamment de talent pour ne pas avoir à piquer intentionnellement des mélodies. De plus, on peut très bien imaginer qu'avec des mélodies pop somme toute assez simples, deux artistes peuvent très bien parvenir indépendemment à des résultats similaires, un peu comme en Evolution pour les convergences évolutives où deux groupes d'animaux par exemple ont des structures similaires alors qu'elles ne sont pas héritées d'ancêtres communs (par exemple les pattes postérieures repliées en Z de la sauterelle et de la grenouille). Et même si les auteurs de Coldplay ont déja entendu cette mélodie, ils en ont fait une oeuvre infiniment plus intéressante que le morceau besogneux de Satrani.
jeudi 4 décembre 2008
Orbival : le tracé f(l)ou

Orbival est le principal projet de métro en rocade qui permettrait, en tout cas dans sa version initiale, de soulager les lignes A, B, C et D du RER à l'Est et au Sud en permettant de passer de l'Est de l'Ile de France au Sud sans passer par Paris.
Le tracé prévu jusqu'à présent était logique : de Val de Fontenay (l'une des stations les plus fréquentées de l'Ile de France, noeud entre la ligne RER A et E, désservant un quartier d'affaires et une grande cité-dortoir + last but not least à 10 minutes à pied de chez moi !!) jusqu'à Arcueil-Cachan ou Bourg-La-Reine selon les versions, bref vers la branche sud du RER B.
Voila comment le projet a été présenté et "vendu" aux habitants du Val-de-Marne qui ont massivement approuvé le projet sur ce tracé. Reste à trouver le financement (mais 2-3 milliards d'Euros pour un projet aussi utile devraient se trouver sans problème...avec des élus et un gouvernement responsables...D'accord c'est pas gagné !!).
La surprise est venue d'une innocente réunion de quartier, hier, où j'ai posé quelques questions au maire de Nogent-sur-Marne, Jacques JP Martin (UMP), sur la position possible d'une station d'Orbival sur le territoire de la commune. Et bien le tracé présenté jusqu'à présent sera peut-être remanié ! Plus de passage à Val-de-Fontenay (sous le prétexte inédit que "trop de correspondances" sur une même station c'est pas bien...) et à la place un tracé qui relierait l'Université de Marne-La-Vallée à l'Université de Créteil puis sans doute vers...l'aéroport d'Orly ! Fini la correspondance avec le RER B donc.
Les deux Universités seraient reliées pour faire plaisir à la ministre Valérie Pécresse (UMP) qui veut fusionner les deux Universités (d'où l'intérêt d'avoir un métro reliant les deux pour que les étudiants puissent être transportés de l'un à l'autre des sites). Donc non seulement Pécresse met un capharnaum pas possible dans les Universités et les instances de Recherche actuellement mais en plus elle vient torpiller un excellent tracé de métro. Pécresse est la future candidate de l'UMP pour les Régionales de 2010, ça promet...Le choix d'aller vers Orly est sans doute dicté (c'est mon interprétation) par le fait que ça va permettre d'ouvrir plus facilement des partenariats de financement avec le privé (vous pensez bien, faire un métro pour la plèbe de la petite couronne parisienne ça n'intéresse personne). Cela dit, Orly est actuellement mal desservi côté transport en commun, c'est vrai...
Le "nouveau" tracé est complètement bizarre et la transversale intiale deviendrait en fait une bi-radiale en forme de V ou de U centrée sur Créteil.
Le drame c'est qu'il faudrait en fait construire les deux tracés car chacun des tracés a son intérêt même si ma préférence va au tracé initial qui privilégie des zones d'habitations denses de la petite couronne.
mardi 25 novembre 2008
Mettez un calmar dans votre moteur !

On ne trouve pas/plus de pétrole mais au moins on a des calmars géants !
Un submersible automatisé (de la compagnie pétrolière Shell) a filmé par
hasard à 2500 m de profondeur ce calmar très rare, apparemment du genre
Magnapinna (voir http://en.wikipedia.org/wiki/Magnapinna )
Ces calmars sont caractérisés par de très longs tentacules (jusqu'à 15 à
20 fois la longueur du reste du corps), qui sont capables de faire une sorte de
coude à 90°, très visible sur la vidéo. La longueur de tous les
tentacules semble être la même, ce qui n'est pas habituel dans ce groupe
(il y a toujours deux tentacules plus longs repliés au repos qui se
projettent brusquement vers les proies). Je serai très curieux de voir
ce que ça donne quand ils attrapent une proie. Mon feeling c'est que nos
amis Magnapinna font de la pure pêche à la ligne, étendent paresseusement leurs longs
tentacules et attendant patiemment qu'une proie s'y accroche, un peu
comme des méduses.
En tout cas, si les bénéfices mirobolants de nos amies les compagnies pétrolières peuvent servir à faire avancer la science zoologique, je suis d'accord. Néanmoins, c'est un peu "regardez la belle nature...avant qu'on ne vous la détruise !".
dimanche 23 novembre 2008
Michael Jackson invente la "cash cow" (la vache à billets)
Diverses vidéos sont apparus sur Internet avec des extraits de dépositions de Michael Jackson pour ses différents procès. Avec des morceaux d'anthologie : le meilleur est vers la fin de cette vidéo (lien) dont je retranscris ici le dialogue traduit en français:
Juge : Comment obteniez-vous de l'argent liquide (du cash) en 2003 ?
Michael : Facilement, mais je ne voulais pas aller à la banque. Je l'obtenais à Neverland (note : sa propriété)
Juge : Comment faisiez-vous ?
Michael : Je l'obtenais avec les vaches...sur la propriété.
Juge : Mais je vous parle de billets verts, de dollars
Michael : Oui, c'est ça des billets...
Juge (hésitant) : Donc cela...venait des...vaches ??
Michael : Oui, en fait nous avions des vaches sur la propriété qui appartiennent à des fermiers voisins. On leur louait l'espace...Je n'aime pas aborder ce sujet. (note : sans doute des sous pas déclarés au fisc...Parceque c'est Michael on lui pardonne)
Juge : Donc tout l'argent que vous utilisez pour le shopping vient des vaches ?
Michael : Eh oui...aussi incroyable que cela puisse paraitre...
Autre moment rigolo où on se rend compte que Michael sait jouer le naïf pour éluder les questions embarrassantes :
Juge : Est-ce que vous l'avez payé pour ce qu'il a fait ? (note : un collaborateur que Michael a fait travailler sur un projet qui est finalement tombé à l'eau)
Michael : Je ne sais pas..mais je suis sur qu'il a été payé...
Juge : Pourquoi en êtes-vous sur ?
Michael : Parcequ'il semblait toujours content...
Juge : Mais l'argent ne fait pas le bonheur...
Michael : Oui, mais là il avait toujours un grand sourire !
Autre vidéo datant de 1993 (lien) pour un procès pour plagiat sur la chanson "The girl is mine" (procès que Michael a évidemment gagné.....). Michael n'hésite pas une seule seconde à reconstituer toute la rythmique avec sa bouche ("beat box") et à chanter une partie a capella ce qui énerve visiblement les avocats de la partie adverse (on entend dans le fond "objection ! objection !").
Juge : Comment obteniez-vous de l'argent liquide (du cash) en 2003 ?
Michael : Facilement, mais je ne voulais pas aller à la banque. Je l'obtenais à Neverland (note : sa propriété)
Juge : Comment faisiez-vous ?
Michael : Je l'obtenais avec les vaches...sur la propriété.
Juge : Mais je vous parle de billets verts, de dollars
Michael : Oui, c'est ça des billets...
Juge (hésitant) : Donc cela...venait des...vaches ??
Michael : Oui, en fait nous avions des vaches sur la propriété qui appartiennent à des fermiers voisins. On leur louait l'espace...Je n'aime pas aborder ce sujet. (note : sans doute des sous pas déclarés au fisc...Parceque c'est Michael on lui pardonne)
Juge : Donc tout l'argent que vous utilisez pour le shopping vient des vaches ?
Michael : Eh oui...aussi incroyable que cela puisse paraitre...
Autre moment rigolo où on se rend compte que Michael sait jouer le naïf pour éluder les questions embarrassantes :
Juge : Est-ce que vous l'avez payé pour ce qu'il a fait ? (note : un collaborateur que Michael a fait travailler sur un projet qui est finalement tombé à l'eau)
Michael : Je ne sais pas..mais je suis sur qu'il a été payé...
Juge : Pourquoi en êtes-vous sur ?
Michael : Parcequ'il semblait toujours content...
Juge : Mais l'argent ne fait pas le bonheur...
Michael : Oui, mais là il avait toujours un grand sourire !
Autre vidéo datant de 1993 (lien) pour un procès pour plagiat sur la chanson "The girl is mine" (procès que Michael a évidemment gagné.....). Michael n'hésite pas une seule seconde à reconstituer toute la rythmique avec sa bouche ("beat box") et à chanter une partie a capella ce qui énerve visiblement les avocats de la partie adverse (on entend dans le fond "objection ! objection !").
vendredi 7 novembre 2008
Bonnes et mauvaises graisses
"Gros moi ? Je suis juste bien musclé !". Ca pourrait être avec un peu de mauvaise foi une réponse classique d'Obélix aux remarques désobligeantes dont il fait régulièrement l'objet. Des chercheurs (Seale etal. dans un Nature d'Aout 2008) ont montré que la réponse d'Obélix n'est pas si idiote...
Il existe deux types de tissu adipeux (qui contiennent beaucoup de graisse) : le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun. Le tissu adipeux blanc est purement un tissu de stockage des réserves lipidiques constituées de cellules rendues obèses par une énorme goutte lipidique qui prend un large volume de leur cytoplasme. Le tissu adipeux brun est constitué également de cellules riches en lipides mais sa fonction est différente. Les cellules de ce tissu contiennent des mitochondries (sorte de centrale nucléaire cellulaire qui produit de l'énergie en déplaçant des protons...si, si) particulières qui produisent de la chaleur. Le tissu adipeux brun est très important chez les Mammifères hibernants qui doivent revenir à leur 37-39°C habituels après une hibernation où leur température corporelle peut descendre jusqu'à 10°C. Les nouveaux-nés des Primates (dont nous) ont transitoirement du tissu adipeux brun (entre les omoplates) ce qui permet de faciliter la transition entre le bain thermostaté à 37°C de maman et le monde atmosphérique froid et hostile. Les chercheurs ont montré que ces deux tissus adipeux n'ont pas du tout la même origine chez l'embryon puisque les cellules du tissu adipeux brun sont des dérivés...de précurseurs de cellules musculaires !! Ce qui n'est pas du tout le cas des cellules du tissu adipeux blanc qui ont une origine complètement différente. De manière amusante, remarquons que les muscles ont aussi un rôle dans la thermogénèse, via le frisson thermique, qui crée de la chaleur mais sans utiliser directement les mitochondries.
Il existe deux types de tissu adipeux (qui contiennent beaucoup de graisse) : le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun. Le tissu adipeux blanc est purement un tissu de stockage des réserves lipidiques constituées de cellules rendues obèses par une énorme goutte lipidique qui prend un large volume de leur cytoplasme. Le tissu adipeux brun est constitué également de cellules riches en lipides mais sa fonction est différente. Les cellules de ce tissu contiennent des mitochondries (sorte de centrale nucléaire cellulaire qui produit de l'énergie en déplaçant des protons...si, si) particulières qui produisent de la chaleur. Le tissu adipeux brun est très important chez les Mammifères hibernants qui doivent revenir à leur 37-39°C habituels après une hibernation où leur température corporelle peut descendre jusqu'à 10°C. Les nouveaux-nés des Primates (dont nous) ont transitoirement du tissu adipeux brun (entre les omoplates) ce qui permet de faciliter la transition entre le bain thermostaté à 37°C de maman et le monde atmosphérique froid et hostile. Les chercheurs ont montré que ces deux tissus adipeux n'ont pas du tout la même origine chez l'embryon puisque les cellules du tissu adipeux brun sont des dérivés...de précurseurs de cellules musculaires !! Ce qui n'est pas du tout le cas des cellules du tissu adipeux blanc qui ont une origine complètement différente. De manière amusante, remarquons que les muscles ont aussi un rôle dans la thermogénèse, via le frisson thermique, qui crée de la chaleur mais sans utiliser directement les mitochondries.
mercredi 29 octobre 2008
Du dopage dans le "Spore"
Je m'en doutais un peu et je l'attendais...Le jeu vidéo "Spore" qui a été mentionné plusieurs fois ici ne fait pas plaisir à la communauté scientifique, surtout lorsqu'il essaie de trop se prendre au sérieux. Le concept du jeu avait suscité à la fois un certain enthousiasme (enfin un jeu basé en partie sur la biologie et sa théorie la plus importante, la théorie darwinienne de l'Evolution) mais aussi une certaine inquiétude (le grand public, complètement ignare en science, allait prendre les quelques simplifications nécessaires pour faire fonctionner le jeu comme "argent comptant" et l'appliquer au monde réel). Comme je l'ai déja évoqué, le jeu est décevant du point de vue de la "modélisation scientifique" même si il est plaisant à jouer. Ca aurait pu s'arrêter là mais le marketing, finalement assez agressif autour de ce jeu, a dépassé récemment les limites acceptables. En effet, un documentaire visiblement produit sur commande par la chaine du National Geographic, a fait participer d'éminents chercheurs américains dans le domaine de l'Evolution. Ce documentaire avait pour but la promotion de "Spore". Or les chercheurs n'étaient pas au courant et pensaient qu'il s'agissait d'un documentaire très sérieux sur l'évolution. Sans le savoir, ils apportent donc une "illusion" de caution scientifique sérieuse au jeu, qu'il ne mérite sans doute pas (malheureusement).
Il y a aussi dans le dernier Science, un article intéressant qui analyse ce que pensent vraiment les scientifiques à propos de ce jeu.
Il y a aussi dans le dernier Science, un article intéressant qui analyse ce que pensent vraiment les scientifiques à propos de ce jeu.
mardi 21 octobre 2008
Duos gagnants "chanson + film"
J'aime beaucoup certains clipvidéos faits maison produits par les internautes. Très souvent, ils combinent les images d'un film avec une musique et ça donne de véritables oeuvres à part entière. Il suffit de trouver les bons couples "film-chanson" et de monter le tout avec gout c'est-à-dire être à la fois sensible aux intonations musicales et à l'oeuvre cinématographique pour entrelacer deux univers qui se rencontrent pour la première fois.
Evidemment, mes clips préférés sont ceux qui associent une chanson et un film que j'adore tout deux et que je considérais jusqu'à présent comme deux entités complètement séparées.
Mes deux clips préférés du moment sont :
"My immortal" du groupe Evanescence sur les images du magnifissime film de Coppola sorti en 1992 "Dracula". Pour le voir, suivre le lien. Remarquons l'humour du réalisateur du clip pour le choix des images sur la phrase de la chanson "This pain is just too real"...
et "Desert Rose" de Sting et Cheb Mami sur les images de la série brillantissime "Dune". Voici le lien
Incidemment, le dernier clip est assez troublant car l'acteur qui joue Paul Atréide ressemble beaucoup à Sting. Et la aussi des rapprochements très intéressants : notamment le passage de la chanson "No sweet perfume ever tortured me more than this" sur une image des vers des sables qui sentent l'Epice dans le monde de Dune. Tout cela démontre une grande connaissance des oeuvres.
Evidemment, mes clips préférés sont ceux qui associent une chanson et un film que j'adore tout deux et que je considérais jusqu'à présent comme deux entités complètement séparées.
Mes deux clips préférés du moment sont :
"My immortal" du groupe Evanescence sur les images du magnifissime film de Coppola sorti en 1992 "Dracula". Pour le voir, suivre le lien. Remarquons l'humour du réalisateur du clip pour le choix des images sur la phrase de la chanson "This pain is just too real"...
et "Desert Rose" de Sting et Cheb Mami sur les images de la série brillantissime "Dune". Voici le lien
Incidemment, le dernier clip est assez troublant car l'acteur qui joue Paul Atréide ressemble beaucoup à Sting. Et la aussi des rapprochements très intéressants : notamment le passage de la chanson "No sweet perfume ever tortured me more than this" sur une image des vers des sables qui sentent l'Epice dans le monde de Dune. Tout cela démontre une grande connaissance des oeuvres.
jeudi 9 octobre 2008
Un nobel technicolor

Saluons le prix de Nobel de chimie (en fait le prix Nobel de biochimie de manière récurrente ces dernières années) sur la GFP. La GFP est une protéine initialement découverte chez la méduse Aequorea victoria qui émet de la lumière verte lorsqu'elle est excitée par une lumière bleue. Cette bioluminescence dans la nature permet sans doute à la méduse d'attirer ses proies. La protéine a été purifiée dans les années 70 mais ce n'est que vers le milieu des années 90 que son intérêt pour la biologie cellulaire a été compris. En effet, on dispose avec elle d'une protéine pas trop grosse et bien compacte qui est aisément repérable sous une lumière bleue. Ainsi on peut par exemple produire une protéine chimérique couplée à la GFP et on peut savoir très facilement où cette protéine se trouve dans la cellule. Et en plus, on peut le faire dans des cellules vivantes, donc on peut voir bouger des structures contenant cette protéine dans la cellule en direct live. Des dérivés de la GFP et d'autres molécules fluorescentes sont maintenant couramment utilisés permettant de réaliser un véritable arc-en-ciel dans le vivant (dont j'ai déja donné un exemple ici).
samedi 4 octobre 2008
Palin fait un Bide(n)
J'ai regardé la plus grande partie du débat des colistiers des élections présidentielles US : Biden contre Palin. Débat organisé dans une Université et présenté par une présentatrice noire, deux choses par ailleurs inimaginables en France. Il est évident que mon regard n'est pas vraiment objectif, vu que je suis clairement pro-démocrate et que les républicains US constituent l'un des gangs les plus toxiques de la planète, même si il peut y avoir de bonnes surprises (finalement Schwarzenegger en Californie n'est pas si mauvais...). Sans misogynie aucune, la prestation de Palin rappelle les pires prestations de Ségolène Royal pendant notre campagne, notamment pendant le débat face à Sarko où elle fut très mauvaise. On sent les phrases-slogans apprises par coeur, la fausse proximité avec le peuple. Sur le fond, les débats US sont assez exotiques par rapport aux débats politiques français. Par exemple, les débatteurs n'arrêtent pas de s'envoyer dans la figure les statistiques des votes aux Congrès ou au Sénat : par exemple Palin insiste que Obama a voté 94 fois contre des baisses d'impots (note : les baisses d'impots pour les plus riches...) au Sénat, ou va même lui reprocher qu'il a voté à 96% comme le reste de son parti ! Palin répond régulièrement à coté de la plaque notamment sur l'économie où Biden l'enfonce facilement sur les éternelles volontés dérégulatrices du parti Républicain. Palin défend McCain en rappellant que celui-ci a voté en faveur de régulations...contre l'industrie du tabac (encore heureux !)
Quand Obama propose de donner une Sécurité Sociale à tous les américains, elle répond que l'on ne va tout de même pas laisser l'Etat et le gouvernement à Washington décider de quels médicaments prendre quand on est malade (oui, vous savez le grand méchant Etat bolchévique avec un couteau entre les dents). Mieux vaut bien entendu que ce soit les compagnies privées dénoncées brillamment par Michael Moore dans "Sicko"....
Coté climat et énergie, elle trépigne d'impatience de forer le sol américain pour récupérer les pétrole domestique quand Biden lui rappelle gentiment qu'au mieux il y a 3% de réserves mondiales de pétrole aux US qui consomment 20% de la production mondiale actuelle et que ça n'allait pas changer grand'chose à la donne sur le long terme. Pour les dérèglements climatiques, elle ne peut s'empêcher de signaler que le climat subit des cycles naturels, ce qui est techniquement vrai sauf que le réchauffement actuel n'a rien de naturel (le CO2 produit de l'effet de serre; l'effet de serre réchauffe la planète; l'humanité dégage des quantités gigantesques de CO2 depuis la révolution industrielle que ne peuvent absorber en totalité les puits habituels (océan, végétaux...); donc l'humanité réchauffe la planète; c'est aussi simple qu'une équation chimique) et aucun cycle "naturel" n'est prévu actuellement de réchauffer la planète. Mais venant de quelqu'un qui a soutenu il y a quelques années que les dinosaures et les hommes se sont cotoyés sur la planète il y a 6000 ans, il ne faut pas s'étonner que la science donc la vie réelle, ça n'est pas son problème (d'ailleurs dans un des derniers magazine Science, Obama a accepté de répondre à une interview et pas McCain, cela veut tout dire...).
Quelques extraits du débat : extrait 1, extrait 2
Quand Obama propose de donner une Sécurité Sociale à tous les américains, elle répond que l'on ne va tout de même pas laisser l'Etat et le gouvernement à Washington décider de quels médicaments prendre quand on est malade (oui, vous savez le grand méchant Etat bolchévique avec un couteau entre les dents). Mieux vaut bien entendu que ce soit les compagnies privées dénoncées brillamment par Michael Moore dans "Sicko"....
Coté climat et énergie, elle trépigne d'impatience de forer le sol américain pour récupérer les pétrole domestique quand Biden lui rappelle gentiment qu'au mieux il y a 3% de réserves mondiales de pétrole aux US qui consomment 20% de la production mondiale actuelle et que ça n'allait pas changer grand'chose à la donne sur le long terme. Pour les dérèglements climatiques, elle ne peut s'empêcher de signaler que le climat subit des cycles naturels, ce qui est techniquement vrai sauf que le réchauffement actuel n'a rien de naturel (le CO2 produit de l'effet de serre; l'effet de serre réchauffe la planète; l'humanité dégage des quantités gigantesques de CO2 depuis la révolution industrielle que ne peuvent absorber en totalité les puits habituels (océan, végétaux...); donc l'humanité réchauffe la planète; c'est aussi simple qu'une équation chimique) et aucun cycle "naturel" n'est prévu actuellement de réchauffer la planète. Mais venant de quelqu'un qui a soutenu il y a quelques années que les dinosaures et les hommes se sont cotoyés sur la planète il y a 6000 ans, il ne faut pas s'étonner que la science donc la vie réelle, ça n'est pas son problème (d'ailleurs dans un des derniers magazine Science, Obama a accepté de répondre à une interview et pas McCain, cela veut tout dire...).
Quelques extraits du débat : extrait 1, extrait 2
samedi 20 septembre 2008
Collapse
Je viens de lire l'un des essais les plus intéressants parus ces dernières années : "Collapse" (soit "Effondrement") de Jared Diamond. C'est assez inclassable, étant un subtil mélange d'archéologie scientifique, d'histoire, de géographie et de sociologie. Il s'agit de trouver les différents facteurs qui permettent d'expliquer l'effondrement et la disparition de civilisations. Parmi ces facteurs, les facteurs environnementaux sont assez souvent présents et quelquefois déterminants (de notables exceptions sont par exemple l'effondrement de l'Empire Romain (d'Occident puis d'Orient) ou la destruction de Carthage (purement militaire)).
Les principaux exemples détaillés de civilisations qui se sont autodétruites sont la civilisation de l'Ile de Paques, les Anasazis (un ensemble de tribus sur le territoire actuel du sud-ouest des USA), les Mayas, les Vikings au Groenland. Très souvent, l'effondrement a suivi de quelques dizaines d'années seulement l'apogée de la civilisation notamment sur l'Ile de Paques et les Mayas et donc l'effondrement peut être qualifié de brutal même si les mécanismes étaient à l'ouvre depuis longtemps (déforestation et surexploitation agricole créant l'érosion des sols notamment...). Diamond traite aussi de cas de quasi-effondrement de société comme le Rwanda au moment du génocide de 1994 dont un des facteurs est la surpopulation et le manque de terres agricoles : de nombreux membres de la population civile ont massacré leurs voisins (sous le prétexte idiot qu'ils ne sont pas de la même ethnie) surtout pour récupérer leurs terres pour survivre.
Diamond traite aussi de quelques succès : des civilisations qui ont survécu des siècles malgré des conditions géographiques difficiles comme par exemple les Islandais et les Japonais. Le chapitre le plus intéressant concerne les tentatives d'explication des comportements suicidaires des civilisations, c'est-à-dire comprendre ce qui se passe dans la tête des habitants de l'ile de Paques qui abattent le dernier arbre de l'ile. Ignorance, déni de réalité, aveuglement, égoïsme ("de toute manière quelqu'un mangera le dernier thon rouge pêché en Méditerrannée alors autant que cela soit moi"), incapacité à s'adapter (typiquement les Vikings du Groenland arque-bouté sur leurs traditions et incapables d'adopter les usages des Inuits, pourtant voisins, qui seront méprisés par les Vikings mais qui leur survivront). Diamond souligne que les castes les plus riches de ces civilisations n'ont gagné que le droit de mourir de faim en dernier.
Le dernier chapitre pointe évidemment le fait que la quasi-totalité des facteurs qui ont de multiples fois abouti à l'effondrement localisé de civilisations sont actuellement à l'oeuvre, mais à l'échelle mondiale.
Les principaux exemples détaillés de civilisations qui se sont autodétruites sont la civilisation de l'Ile de Paques, les Anasazis (un ensemble de tribus sur le territoire actuel du sud-ouest des USA), les Mayas, les Vikings au Groenland. Très souvent, l'effondrement a suivi de quelques dizaines d'années seulement l'apogée de la civilisation notamment sur l'Ile de Paques et les Mayas et donc l'effondrement peut être qualifié de brutal même si les mécanismes étaient à l'ouvre depuis longtemps (déforestation et surexploitation agricole créant l'érosion des sols notamment...). Diamond traite aussi de cas de quasi-effondrement de société comme le Rwanda au moment du génocide de 1994 dont un des facteurs est la surpopulation et le manque de terres agricoles : de nombreux membres de la population civile ont massacré leurs voisins (sous le prétexte idiot qu'ils ne sont pas de la même ethnie) surtout pour récupérer leurs terres pour survivre.
Diamond traite aussi de quelques succès : des civilisations qui ont survécu des siècles malgré des conditions géographiques difficiles comme par exemple les Islandais et les Japonais. Le chapitre le plus intéressant concerne les tentatives d'explication des comportements suicidaires des civilisations, c'est-à-dire comprendre ce qui se passe dans la tête des habitants de l'ile de Paques qui abattent le dernier arbre de l'ile. Ignorance, déni de réalité, aveuglement, égoïsme ("de toute manière quelqu'un mangera le dernier thon rouge pêché en Méditerrannée alors autant que cela soit moi"), incapacité à s'adapter (typiquement les Vikings du Groenland arque-bouté sur leurs traditions et incapables d'adopter les usages des Inuits, pourtant voisins, qui seront méprisés par les Vikings mais qui leur survivront). Diamond souligne que les castes les plus riches de ces civilisations n'ont gagné que le droit de mourir de faim en dernier.
Le dernier chapitre pointe évidemment le fait que la quasi-totalité des facteurs qui ont de multiples fois abouti à l'effondrement localisé de civilisations sont actuellement à l'oeuvre, mais à l'échelle mondiale.
jeudi 11 septembre 2008
La dissémination de Spore
Le jeu vidéo "Spore", attendu depuis des années et dont j'avais déja parlé ici , est sorti. Je l'ai acheté et joué jusqu'à la phase "civilisation" (en gros les 3/4 du jeu). J'en suis très content mais pas pour les raisons que j'attendais. En fait, l'aspect "évolution" du jeu est assez limité et les changements réalisés sur les créatures au fur et à mesure que l'on accumule des points ADN sont quelquefois purement esthétiques et n'ont quelquefois pas d'incidences majeures (l'auteur du jeu serait-il acquis à la théorie neutraliste de l'évolution ???). Néanmoins, quelques aspects peuvent être importants par exemple le développement du vol qui, pour ma petite créature herbivore, a permis d'accéder aux fruits perchés sur les arbres et non plus seulement les fruits dans les buissons ou les fruits tombés. Néanmoins, la réalisme du jeu retombe quand, pour gagner des points ADN, ma créature doit affronter d'autres créatures et les tuer. J'ai essayé de manger mes victimes mais ma créature herbivore a vomi (les développeurs ont pensé à tout...). On peut aussi gagner des points ADN en impressionnant d'autres espèces par diverses aptitudes (charme, danse...). Et c'est là où le jeu excelle, c'est qu'il est vraiment drôle. L'animation des créatures est très réussie, avec pleins de mimiques comiques. Ca ne se prend pas du tout au sérieux et on passe un bon moment. Par contre, une fois l'effet de surprise passé je ne suis pas sur que ce jeu marche sur le long terme. J'ai déja joué au bas mot une dizaine de fois à "Civilization IV" ou à "SimCity III" ou à "Railroad Tycoon II" sans me lasser, mais je ne pense pas que ce sera le cas pour ce jeu. Spore patit d'un défaut qui a tendance à se généraliser dans les jeux de stratégie trop grand public : l'absence de profondeur et de complexité qui limite l'intérêt sur le long terme.
J'ai mis en ligne une vidéo de ma créature, Sabraptor plaensis sur ce lien que j'ai dessiné comme un Insecte avec des mains préhensiles et des avant-bras munies de pointes défensives en forme de sabre (défense mécanique) et de glandes projetant du venin (défense chimique).
En lien également, un article d'Agoravox sur le jeu.
J'ai mis en ligne une vidéo de ma créature, Sabraptor plaensis sur ce lien que j'ai dessiné comme un Insecte avec des mains préhensiles et des avant-bras munies de pointes défensives en forme de sabre (défense mécanique) et de glandes projetant du venin (défense chimique).
En lien également, un article d'Agoravox sur le jeu.
samedi 6 septembre 2008
De l'obésité chez les copépodes


Les copépodes sont des Crustacés (et vraiment des Crustacés - voir plus bas le post sur la classification des espèces revue chez le Figaro) qui sont essentiels dans les chaines alimentaires marines. De la taille de l'ordre du millimètre, ils appartiennent au zooplancton. Certaines espèces ont souvent des grandes expansions qui leur permettent de "nager" bien que leurs mouvements horizontaux soient largement déterminés par les courants. Par contre, leurs mouvements verticaux sont actifs : ils remontent à la surface le soir et se nourrissent du phytoplancton (le plancton dont la source d'énergie est la lumière) qui se masse juste la surface de l'eau le soir et profite des derniers rayons de soleil pour faire marcher leur photosynthèse. Ils redescendent plus profondément le jour ce qui leur permet à la fois de suivre le phytoplancton qui s'éloigne de la surface (trop de lumière) et d'échapper aux prédateurs (petits poissons...) qui les repéreraient trop facilement à la lumière. En hiver, les copépodes du genre Calanus descendent à de grandes profondeurs (entre 800 et 1500 m) pour entrer en diapause (une sorte d'hibernation). Le contrôle de la profondeur des copépodes ne se fait pas que par la nage mais aussi par la quantité de lipides dans le corps. En effet, les lipides sont moins denses que l'eau et donc plus il y a de lipides, moins il y a de densité, plus il y a de flottaison.
Or des chercheurs norvégiens ont découvert que les Calanus qui avaient trop mangé ont trop de goutellettes lipidiques et ne peuvent plus contrôler correctement leur profondeur. Ils ne peuvent plus redescendre à des profondeurs importantes et sont mangés par les prédateurs (qui au passage profitent des lipides en excès). C'est donc sans doute l'explication derrière le fait que certains Calanus entrent en diapause AVANT la fin de la période où la nourriture est abondante. La sélection naturelle dans ce cas a tendance à éliminer les Calanus trop gourmands qui se goinfrent jusqu'au bout et deviennent obèses et se font manger faute de descendre à des niveaux en sécurité.
samedi 30 août 2008
Do the locomotion
Un article de Nature cette semaine sur l'avenir (écologique) des trains avec une série d'innovations qui laissent néanmoins un peu sur notre faim. Première innovation : le train propulsé par un moteur à hydrogène testé par des japonais et bientot des danois. Ca ne produit certes que de l'eau au final mais ça ne fait que repousser le problème, il faut produire et compresser de l'hydrogène, ce qui nécessite de l'électricité et l'hydrogène est produit à partir du méthane donc pas une ressource renouvelable...Plus étonnant est le projet des anglais de revenir aux locomotives à vapeur. Plus question d'utiliser du charbon mais du diesel et du gasoil pour chauffer l'eau et créer la vapeur. Les systèmes pour bruler diesel ou gasoil sont suffisamment efficaces pour assurer un rejet quasi-nul de gaz toxiques et polluants style NOx et composés soufrés. Par le bilan carbone (rejets de CO2) est plus défavorable que pour une locomotive diesel classique qui, elle, produit plus des autres polluants (NOx etc...). Donc c'est un peu le choix entre la peste et le choléra...Autre innovation : il faut de l'énergie pour alimenter en électricité les gares (lumière, panneaux d'affichage...etc...). D'où l'idée des japonais d'utiliser le voyageur lui-même. Le sol légèrement mou de la gare cachent des éléments piézoélectriques qui transforment le petit enfoncement sous chaque pas des voyageurs en électricité. De plus, on peut faire passer les voyageurs dans des tourniquets (comme dans le métro parisien) pour valider leur billet. Tout cela permet de produire une partie de l'électricité dont la gare a besoin (on ne précise pas quelle fraction dans l'article). Enfin, on termine par le Maglev ou Transrapid où train magnétique dont j'ai déja parlé ici. C'est à mon avis le moyen le plus intelligent de faire baisser le relargage de CO2 en substituant à l'avion (et à la route) un mode de transport super-rapide (400 voire 500 km/h) de centre-ville à centre-ville, ce qui va avoir pour effet de tuer toute l'aviation court et moyen courrier si le réseau est à l'échelle européenne par exemple. La dépense électrique pour aller aussi vite n'est pas si énorme que ça car le train est en lévitation donc pas de frottement rail-roue (restent les frottements de l'air sauf à être dans un tube sous vide). En attendant que cela se concrétise peut-être un jour...(les allemands viennent de renoncer à un projet de liaison transrapid par contre les chinois vont prolonger la voie existante reliant Shangai à son aéroport à une autre ville distante de 150km) une vidéo à bord du seul transrapid en exploitation à l'heure actuelle en Chine. Ca décoiffe !
lundi 18 août 2008
Les moustiques prennent le métro

Une jolie histoire évolutive parue dans la presse scientifique il y a quelques années (Byrne et al. Heredity 82, 7 (1999)) mais que je n'ai découvert que maintenant grâce à un article du Libé de ce matin. Il s'agit d'une histoire de moustique à Londres. Certains moustiques de l'espèce Culex pipiens se sont faits piégés dans les souterrains du métro de Londres lors de sa construction et ces populations ont évolué pour donner une sous-espèce particulière appellée molestus. Ces populations ont des caractéristiques différentes (et héritables) par rapport à leurs cousins restés à l'air libre. Par exemple, ils s'attaquent en priorité aux Mammifères et non aux Oiseaux, ce qui semble logique vu que le métro londonien grouille de Mammifères (!) et que les Oiseaux y sont plus rares...Et cette caractéristique persiste si on les confronte en labo à des oiseaux. Autres modifications, les populations souterraines n'ont pas de diapause hivernale (sorte d'hibernation) contrairement aux populations aériennes qui ont une telle diapause. Evidemment, la température souterraine est plus constante et relativement chaude. Plus besoin d'hibernation ! De plus, les variations de la durée du jour qui sont des élements déclencheurs de la diapause n'ont pas cours évidemment dans le métro. Autre caractéristique constatée par les chercheurs : les sous-populations du métro sont beaucoup plus fractionnées que les populations aériennes qui sont génétiquement plus homogènes. Cela vient du fait que les échanges génétiques entre les différents moustiques d'une ligne à l'autre voire d'une station à l'autre sont plus difficiles qu'à l'air libre. On pourrait bientot savoir quelle ligne de métro et quelles stations on a fréquenté en fonction du pedigree du moustique qui nous a piqué !!
mercredi 6 août 2008
De bons Allen
Je viens de voir coup sur coup deux des plus récents films de Woody Allen "Match Point" et "Scoop" et ce sont des réussites. Allen a réussi à sortir de sa série de films (excellents par ailleurs) sur un intellectuel-juif-newyorkais-névrosé pour nous offrir des intrigues brillantes, très finement scénarisées avec un art consommé du suspens. Les deux films ont en commun de se passer à Londres (aussi somptueusement filmé que l'était Manhattan à une autre époque) et d'avoir dans un des rôles principaux Scarlett Johannson qui joue beaucoup mieux que son look de bimbo blonde laisse penser. "Match Point" est sans aucun doute le plus dramatique, le plus sombre et le plus réussi des deux. Le film commence doucement mais les trente dernières minutes sont absolument "breathtaking" comme disent les ricains. C'est une réflexion sur ce que veut dire la chance, illustrée dès l'ouverture du film par une balle de tennis qui ricoche sur le haut du filet et qui peut tomber d'un coté comme de l'autre au bout de sa chute. Le dénouement du film dépend de l'issue de cette situation sauf que ce ne sera ni un filet de tennis, ni une balle (de tennis) qui seront en jeu. "Scoop" est plus léger, ne serait-ce que parceque malgré tout Allen ne peut s'empêcher d'apparaitre dans le film et de distribuer ses légendaires réflexions philosophiques. Mais le propos général est loin d'être comique et est une réflexion sur la vérité, les apparences et les preuves.
Pour finir, une petite sélection de dialogues extraits de ces deux films (tout droit sorti du site imdb.com) :
Match Point:
Nola Rice: He saw me across the room and he honed in on me like a guided missile.
Christopher "Chris" Wilton: Sophocles said, "To never have been born may be the greatest chance of all."
Christopher "Chris" Wilton: It would be fitting if I were apprehended... and punished. At least there would be some small sign of justice - some small measure of hope for the possibility of meaning.
Christopher "Chris" Wilton: The man who said "I'd rather be lucky than good" saw deeply into life. People are afraid to face how great a part of life is dependent on luck. It's scary to think so much is out of one's control. There are moments in a match when the ball hits the top of the net, and for a split second, it can either go forward or fall back. With a little luck, it goes forward, and you win. Or maybe it doesn't, and you lose.
Scoop:
Sid Waterman: Well did you accomplish anything besides a possible pregnancy?
Sid Waterman: I was born into the Hebrew persuasion, but when I got older I converted to narcissism
Sondra Pransky: How can we meet him?
Sid Waterman: You know, I don't know... They have a class system. He's an aristocrat and, you know, we're... we're commoners. In fact according to his system, we're... I think we're probably classified as scum.
Sid Waterman: I was in the lounge, I heard you drowning, I finished my tea and scones and came immediately!
Sid Waterman: You know not everything in the world is sinister... just practically everything.
Sid Waterman: This guy must be some lover if you're ready to drop the whole investigation! I must find out what breakfast cereal he eats...
Pour finir, une petite sélection de dialogues extraits de ces deux films (tout droit sorti du site imdb.com) :
Match Point:
Nola Rice: He saw me across the room and he honed in on me like a guided missile.
Christopher "Chris" Wilton: Sophocles said, "To never have been born may be the greatest chance of all."
Christopher "Chris" Wilton: It would be fitting if I were apprehended... and punished. At least there would be some small sign of justice - some small measure of hope for the possibility of meaning.
Christopher "Chris" Wilton: The man who said "I'd rather be lucky than good" saw deeply into life. People are afraid to face how great a part of life is dependent on luck. It's scary to think so much is out of one's control. There are moments in a match when the ball hits the top of the net, and for a split second, it can either go forward or fall back. With a little luck, it goes forward, and you win. Or maybe it doesn't, and you lose.
Scoop:
Sid Waterman: Well did you accomplish anything besides a possible pregnancy?
Sid Waterman: I was born into the Hebrew persuasion, but when I got older I converted to narcissism
Sondra Pransky: How can we meet him?
Sid Waterman: You know, I don't know... They have a class system. He's an aristocrat and, you know, we're... we're commoners. In fact according to his system, we're... I think we're probably classified as scum.
Sid Waterman: I was in the lounge, I heard you drowning, I finished my tea and scones and came immediately!
Sid Waterman: You know not everything in the world is sinister... just practically everything.
Sid Waterman: This guy must be some lover if you're ready to drop the whole investigation! I must find out what breakfast cereal he eats...
samedi 26 juillet 2008
Le Figaro refait la classification des espèces
J'avais déja dénoncé ici les articles du "Monde" qui sont quelquefois bourrés d'erreurs zoologiques. Il semble que le "Figaro" va bientôt faire partie du palmarès, grâce à cet article sur la mort pour l'instant mystérieuse des huitres sur les cotes européennes (8 milliards de mort ! on cultive donc plus d'huitres en Europe qu'il n'y a d'êtres humains sur Terre...). L'auteur au détour d'une phrase traite les huitres de Crustacés, sans doute à cause de la coquille calcaire. Mais évidemment l'huitre est un Mollusque et la coquille calcaire est une jolie convergence évolutive avec la carapace calcifiée des Crustacés. C'est quand même de la zoologie élémentaire et un collégien devrait savoir cela. Sauf qu'en général il ne le sait pas car désormais dans les programmes jamais on ne passe en revue les différentes espèces les plus courantes et jamais on ne les classe systématiquement dans les différents groupes d'animaux. Bilan, la population générale est complètement ignare des bases de la classification des espèces. Est-ce grave ? Oui, la culture générale de tout citoyen doit comporter une vision claire des bases du monde vivant et tout particulièrement de ce qu'il mange sinon on peut lui faire avaler n'importe quoi...
jeudi 17 juillet 2008
Le secret de l'horloge des serpents

Le nombre de vertèbres est l'une des caractéristiques très précisément controlée au cours du développement embryonnaire pour chaque espèce (de Vertébré bien sur). Les champions en la matière sont les serpents qui peuvent avoir des centaines de vertèbres (jusqu'à 500 pour les plus longs). Et il fallait bien sur trouver une explication concrète moléculaire et cellulaire...Elle vient d'être apporté dans un article de Nature d'aujourd'hui (Gomez et al.). On sait depuis longtemps que les vertèbres sont issues de structures répétées le long de l'axe avant-arrière de l'embryon qu'on appelle les somites. Or ces somites sont issus d'un tissu non divisé, le mésoderme pré-somitique qui se débite épisodiquement en rondelle de saucisson, les somites justement. Ce mésoderme pré-somitique crée une nouvelle rondelle de somite de manière très précise, par exemple toutes les 90 minutes chez l'embryon de poulet jusqu'à donner le nombre total de somite caractéristique d'une espèce qui correspond (en gros) au nombre de vertèbres. Le contrôle temporel de ce phénomène a été expliqué par une horloge moléculaire, c'est-à-dire des gènes qui s'expriment puis s'éteignent de manière régulière (selon un mécanisme trop compliqué à expliquer ici mais parfaitement connu). A chaque vague d'expression correspond la formation d'un somite. Chez les serpents, l'horloge tourne beaucoup plus vite que chez les autres vertébrés, c'est-à-dire que la succession allumage/extinction de gènes va jusqu'à 4 fois plus vite, ce qui aboutit à débiter plus de rondelles de saucisson (somites) par unité de temps. Au final, beaucoup plus de somites et donc de vertèbres. En compensation, histoire que les somites ne soient pas trop petits, le nombre de divisions cellulaires dans le mésoderme pré-somitique est aussi plus élevé, ce qui compense partiellement les effets de l'emballement de l'horloge. Maintenant, comme d'habitude on ne fait que repousser le problème : quels gènes font accélérer l'horloge ??
jeudi 10 juillet 2008
And the winner is...
Je suis en train de redécouvrir "Questions pour un champion" à l'occasion de l'achat d'un jeu vidéo qui permet de participer virtuellement à l'émission comme candidat face à des joueurs pilotés par l'intelligence artificielle ou d'autres joueurs réels.
Je me souviens que je regardais ce jeu régulièrement au début des années 90, quelquefois avec ma grand-mère tchèque qui ne comprenait pas un mot aux questions mais qui suivait quand même passionément ce jeu (ah, ce beau Julien Lepers !). Le jeu vidéo reconstitue tous les "Lepersismes" ou "Lepersinades" avec envolée des fameuses fiches jaunes quand il y a une belle victoire, phrasé scandé dès qu'il dit le titre du jeu...etc...mais ça tombe un peu à plat car on sent que le pauvre Julien a enregistré ces séquences tout seul dans le studio et pas au cours d'un "vrai" jeu.
Je me débrouille plutot bien, en fait je n'ai perdu qu'une fois (en une dizaine de jeu) et en plus sur une question de biologie : dans le face-à-face on en était à égalité 11/11 et j'ai pas su trouver tout de suite "la mangrove", ce que mon adversaire (virtuel) a découvert quand je lui ai passé la main. Heureusement que je dis à mes étudiants de ne pas oublier la mangrove quand il s'agit de parler de la faune et de la flore du littoral...
Voir aussi une petite séquence amusante tirée du jeu réel.
Je me souviens que je regardais ce jeu régulièrement au début des années 90, quelquefois avec ma grand-mère tchèque qui ne comprenait pas un mot aux questions mais qui suivait quand même passionément ce jeu (ah, ce beau Julien Lepers !). Le jeu vidéo reconstitue tous les "Lepersismes" ou "Lepersinades" avec envolée des fameuses fiches jaunes quand il y a une belle victoire, phrasé scandé dès qu'il dit le titre du jeu...etc...mais ça tombe un peu à plat car on sent que le pauvre Julien a enregistré ces séquences tout seul dans le studio et pas au cours d'un "vrai" jeu.
Je me débrouille plutot bien, en fait je n'ai perdu qu'une fois (en une dizaine de jeu) et en plus sur une question de biologie : dans le face-à-face on en était à égalité 11/11 et j'ai pas su trouver tout de suite "la mangrove", ce que mon adversaire (virtuel) a découvert quand je lui ai passé la main. Heureusement que je dis à mes étudiants de ne pas oublier la mangrove quand il s'agit de parler de la faune et de la flore du littoral...
Voir aussi une petite séquence amusante tirée du jeu réel.
lundi 16 juin 2008
De l'usage de stupéfiants et autres substances hallucinogènes chez les concepteurs des sujets de philo au bac
C'est peu dire que l'un des sujets de philo de la série littéraire au bac m'a laissé complètement stupéfait : "La connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?". Quel est l'intérêt de poser une question dont la réponse est tellement évidente ? Et dans le contexte où on démantèle le département des sciences du vivant du CNRS, c'est une véritable provocation !!
Je sais certes, qu'il faut remettre en question tous les sujets sans tabous, mais là je crois qu'objectivement il n'y a qu'une seule réponse possible à cette question. Ou alors cela veut dire que Pasteur et Darwin, parmi les esprits les plus brillants qui ont eu la grâce de fouler cette planète, ont fait une oeuvre complètement inutile voire inexistante (car impossible si je reprends l'antithèse de la question posée). Je pense en fait qu'il s'agit d'un sujet très mal posé. La question aurait du être "Une connaissance du vivant en dehors de la science est-elle possible ?", ce qui est plus ouvert et infiniment plus intéressant. Par exemple, l'agriculteur du néolithique, les jardiniers, le chasseur-cueilleur paléolithique ont une connaissance du vivant mais est-elle scientifique ? Ca c'est intéressant.
Mais avec le sujet tel qu'il a été réellement posé, je voudrais me transformer en petite souris et lire quelques copies de bacheliers derrière l'épaule des correcteurs. Le sujet a été posé aux séries littéraires donc il faut malheureusement s'attendre à une avalanche d'erreurs factuelles sur la biologie. J'attends aussi de pied ferme un corrigé de ce sujet hallucinant, ça devrait être un des textes de haute voltige de br...ette intellectuelle et complètement stérile (donc).
Je sais certes, qu'il faut remettre en question tous les sujets sans tabous, mais là je crois qu'objectivement il n'y a qu'une seule réponse possible à cette question. Ou alors cela veut dire que Pasteur et Darwin, parmi les esprits les plus brillants qui ont eu la grâce de fouler cette planète, ont fait une oeuvre complètement inutile voire inexistante (car impossible si je reprends l'antithèse de la question posée). Je pense en fait qu'il s'agit d'un sujet très mal posé. La question aurait du être "Une connaissance du vivant en dehors de la science est-elle possible ?", ce qui est plus ouvert et infiniment plus intéressant. Par exemple, l'agriculteur du néolithique, les jardiniers, le chasseur-cueilleur paléolithique ont une connaissance du vivant mais est-elle scientifique ? Ca c'est intéressant.
Mais avec le sujet tel qu'il a été réellement posé, je voudrais me transformer en petite souris et lire quelques copies de bacheliers derrière l'épaule des correcteurs. Le sujet a été posé aux séries littéraires donc il faut malheureusement s'attendre à une avalanche d'erreurs factuelles sur la biologie. J'attends aussi de pied ferme un corrigé de ce sujet hallucinant, ça devrait être un des textes de haute voltige de br...ette intellectuelle et complètement stérile (donc).
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