mercredi 6 août 2008

De bons Allen

Je viens de voir coup sur coup deux des plus récents films de Woody Allen "Match Point" et "Scoop" et ce sont des réussites. Allen a réussi à sortir de sa série de films (excellents par ailleurs) sur un intellectuel-juif-newyorkais-névrosé pour nous offrir des intrigues brillantes, très finement scénarisées avec un art consommé du suspens. Les deux films ont en commun de se passer à Londres (aussi somptueusement filmé que l'était Manhattan à une autre époque) et d'avoir dans un des rôles principaux Scarlett Johannson qui joue beaucoup mieux que son look de bimbo blonde laisse penser. "Match Point" est sans aucun doute le plus dramatique, le plus sombre et le plus réussi des deux. Le film commence doucement mais les trente dernières minutes sont absolument "breathtaking" comme disent les ricains. C'est une réflexion sur ce que veut dire la chance, illustrée dès l'ouverture du film par une balle de tennis qui ricoche sur le haut du filet et qui peut tomber d'un coté comme de l'autre au bout de sa chute. Le dénouement du film dépend de l'issue de cette situation sauf que ce ne sera ni un filet de tennis, ni une balle (de tennis) qui seront en jeu. "Scoop" est plus léger, ne serait-ce que parceque malgré tout Allen ne peut s'empêcher d'apparaitre dans le film et de distribuer ses légendaires réflexions philosophiques. Mais le propos général est loin d'être comique et est une réflexion sur la vérité, les apparences et les preuves.
Pour finir, une petite sélection de dialogues extraits de ces deux films (tout droit sorti du site imdb.com) :

Match Point:

Nola Rice: He saw me across the room and he honed in on me like a guided missile.

Christopher "Chris" Wilton: Sophocles said, "To never have been born may be the greatest chance of all."

Christopher "Chris" Wilton: It would be fitting if I were apprehended... and punished. At least there would be some small sign of justice - some small measure of hope for the possibility of meaning.

Christopher "Chris" Wilton: The man who said "I'd rather be lucky than good" saw deeply into life. People are afraid to face how great a part of life is dependent on luck. It's scary to think so much is out of one's control. There are moments in a match when the ball hits the top of the net, and for a split second, it can either go forward or fall back. With a little luck, it goes forward, and you win. Or maybe it doesn't, and you lose.


Scoop:

Sid Waterman: Well did you accomplish anything besides a possible pregnancy?

Sid Waterman: I was born into the Hebrew persuasion, but when I got older I converted to narcissism

Sondra Pransky: How can we meet him?
Sid Waterman: You know, I don't know... They have a class system. He's an aristocrat and, you know, we're... we're commoners. In fact according to his system, we're... I think we're probably classified as scum.

Sid Waterman: I was in the lounge, I heard you drowning, I finished my tea and scones and came immediately!

Sid Waterman: You know not everything in the world is sinister... just practically everything.

Sid Waterman: This guy must be some lover if you're ready to drop the whole investigation! I must find out what breakfast cereal he eats...

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