vendredi 28 septembre 2007

Raconte moi des moutons

Je viens de terminer un livre original "Qui a tué Glenn ?" de Léonie Swann où un troupeau de mouton "mène l'enquête" pour trouver l'assassin de son berger. L'anthropomorphisation des moutons est faite de manière très subtile et légère et en fait, les moutons gardent bien un caractère de moutons : c'est très drole de les voir adopter tous la même opinion sur un problème, même la plus débile. De même, ils sont complètement obnubilés pour l'herbe et par le broutage, c'est le centre de leur existence et tout se ramène à cela. Plusieurs fois, ils sont au bord de trouver ou d'interpréter un indice important, mais ils partent dans une toute autre direction car ils interprètent mal le monde des humains (notamment tout ce qui concerne la religion, mais ça c'est plutot une marque d'intelligence...) ou sont bien trop casaniers. On se doute qu'à la fin ils trouveront la solution, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ce ne sera pas en empruntant une ligne droite !
Il y a aussi de beaux moments de poésie quand les moutons contemplent les moutons-nuages dans le ciel et essaient de communiquer avec eux.

lundi 24 septembre 2007

On n'a pas fini d'écouter France Info

Encore un brillantissime et documenté article dans Agoravox concernant la situation géopolitique actuelle. En résumé, pour sauver les Républicains et l'économie américaine, les USA préparent une attaque sur l'Iran, y compris avec des armes anti-bunkers qui sont à technologie nucléaire. Et pour justifier le tout, il est possible qu'il y ait une opération"False Flag", c'est-à-dire un attentat organisé par les USA sans doute sur leur sol mais ce serait l'Iran qui serait désigné comme coupable. Déja les USA avaient prévu de faire ce coup-là pour Cuba avant que JFKennedy y mette son veto.
Le 11 septembre 2001 est-il un "false flag"?? Un article de Wikipédia fait le point.

dimanche 23 septembre 2007

Les doubles dents de la mer


Un article du Nature du 7 septembre 2007 apporte un éclairage étonnant sur les modes de capture de proie de la murène, un poisson de la forme d'une anguille et qui est un prédateur féroce vivant tapi dans des cavernes sous-marines et des anfractuosités des récifs coraliens (où il est d'ailleurs au sommet de la chaine alimentaire). Il possède en plus de ses machoires dentées habituelles, des machoires pharyngiennes également dentées qu'il est capable de projeter dans sa cavité buccale pour attraper sa proie dans sa bouche et la trainer vers son oesophage (en la charcutant un peu plus au passage). C'est un peu comme si on avait une seconde bouche dentée dans la gorge que l'on projeterait dans la première bouche puis retirerait vers l'arrière pour être sur de ne rien perdre de son repas. Ca serait d'ailleurs très pratique pour manger des spaghetti.

vendredi 14 septembre 2007

Lovestoned (I think that she knows)

J'ai depuis quelques jours cette excellente chanson vissée dans la tête. Alors j'essaye de vous contaminer...

Je croyais que Justin Timberlake était juste un chanteur lambda pour midinettes mais force est de constater qu'il aligne une série de bons titres depuis quelques temps (voir aussi cette chanson). La première chanson "Lovestoned" musicalement c'est d'ailleurs du Michael Jackson pur jus comme on n'en fait plus. Coté danse, il faut qu'il s'améliore le petit Justin; ça ne suffit de bouger son beau petit c... pour être un bon danseur.

vendredi 7 septembre 2007

Les producteurs de pétrole se la pètent



Un article du Spiegel à faire dresser les cheveux sur la tête !
Les plate-formes et les forages pétroliers brulent chaque année en pure perte 50 milliards de mètre-cube de gaz (soit 5% de la consommation annuelle). Le gaz (surtout du méthane) surplombe les couches pétrolifères et pour les compagnies purement pétrolières c'est un déchet. Vu que le pétrole est suffisamment cher pour assurer des jours heureux à leurs actionnaires et PDGs, ces compagnies "qui se soucient de l'environnement" (style Total, vous voyez le genre...) ne sentent pas le besoin d'investir dans des tuyaux pour récupérer et acheminer le gaz. Bilan : un gachis épouvantable (alors qu'on s'inquiète des réserves de gaz mondiales) et surtout une contribution majeure à la hausse de l'effet de serre d'autant plus que le méthane a un effet vingt fois supérieur par rapport au CO2.

jeudi 6 septembre 2007

Deep impact factor

Intéressant article dans le dernier Current Biology qui fait le résumé des travers du système actuellement en vigueur pour évaluer "objectivement" les scientifiques.
Les scientifiques publient leurs travaux dans des journaux spécialisés avec "revue par les pairs" c'est-à-dire que pour publier il faut que deux ou trois scientifiques indépendants sensés s'y connaitre dans le domaine valident l'article en vérifiant que les expériences ont été bien et complètement menées et si les travaux amènent quelque chose de réellement nouveau. Les différents journaux ne sont pas équivalent mais ont chacun un impact factor c'est-à-dire un nombre qui correspond au nombre moyen de fois qu'un article dans ce journal est cité par d'autres publications (avec le biais que évidemment la médecine est surévaluée par rapport aux autres disciplines). Les scientifiques sont évalués par leur nombre de publication, l'impact factor des journaux où ils ont publié et le nombre de fois que leur article a été cité deux ans après sa parution.
Ce système qui parait juste au premier abord amène de nombreux problèmes si il est considéré seul comme le critère absolu pour trier le bon grain de l'ivraie chez les scientifiques. Tout d'abord, publier dans un journal avec un fort impact factor ne veut pas dire que l'article en question sera très cité, même si ce dernier paramètre est aussi pris en compte. Ensuite, ce système entraine des effets de mode .Par exemple plus on va étudier une molécule plus les travaux sur cette molécule seront cités, plus ce sera rentable de faire un nième article sur cette molécule. A contrario, des articles pourtant fondamentaux comme celui décrivant la double hélice d'ADN en 1953 ou le complexe Hox en 1978 n'ont été cités que très peu durant les deux premières années car trop en avance en quelque sorte sur leur temps. Ensuite, beaucoup de chefs d'équipe préfèrent essayer de "passer en force" dans un journal avec un haut impact factor au prix d'une perte de temps considérable, notamment pour les petits thésards et les post-docs, au lieu de chercher à publier dans un journal vraiment au niveau de l'article, où il sera accepté sans trop de problème ou de délais. Enfin, il y a un aspect assez "commercial" dans tout ça. Beaucoup de chefs d'équipe hantent les congrès, non pas pour partager leur savoir, mais pour "vendre" leur travail à de futurs "reviewers" potentiels.