lundi 16 juin 2008

De l'usage de stupéfiants et autres substances hallucinogènes chez les concepteurs des sujets de philo au bac

C'est peu dire que l'un des sujets de philo de la série littéraire au bac m'a laissé complètement stupéfait : "La connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?". Quel est l'intérêt de poser une question dont la réponse est tellement évidente ? Et dans le contexte où on démantèle le département des sciences du vivant du CNRS, c'est une véritable provocation !!
Je sais certes, qu'il faut remettre en question tous les sujets sans tabous, mais là je crois qu'objectivement il n'y a qu'une seule réponse possible à cette question. Ou alors cela veut dire que Pasteur et Darwin, parmi les esprits les plus brillants qui ont eu la grâce de fouler cette planète, ont fait une oeuvre complètement inutile voire inexistante (car impossible si je reprends l'antithèse de la question posée). Je pense en fait qu'il s'agit d'un sujet très mal posé. La question aurait du être "Une connaissance du vivant en dehors de la science est-elle possible ?", ce qui est plus ouvert et infiniment plus intéressant. Par exemple, l'agriculteur du néolithique, les jardiniers, le chasseur-cueilleur paléolithique ont une connaissance du vivant mais est-elle scientifique ? Ca c'est intéressant.
Mais avec le sujet tel qu'il a été réellement posé, je voudrais me transformer en petite souris et lire quelques copies de bacheliers derrière l'épaule des correcteurs. Le sujet a été posé aux séries littéraires donc il faut malheureusement s'attendre à une avalanche d'erreurs factuelles sur la biologie. J'attends aussi de pied ferme un corrigé de ce sujet hallucinant, ça devrait être un des textes de haute voltige de br...ette intellectuelle et complètement stérile (donc).

1 commentaire:

axolotl a dit…

J'ai peur que seulement un très faible pourcentage de bacheliers sait que le CNRS EXISTE et que l'avenir de la recherche est compromis !