lundi 28 mai 2007
Empreinte écologique
Le site http://www.agir21.org/#ee permet de calculer son empreinte écologique c'est-à-dire la surface de planète nécessaire pour subvenir à ses besoins en tenant compte des ressources disponibles d'un coté et de sa consommation en nourriture, en énergie de l'autre. J'ai fait le test : si tout le monde sur la planète se comportait comme moi, il faudrait 2,94 planètes pour subvenir aux besoins de tout le monde !!! Je me situe pourtant juste sous la moyenne européenne et largement sous la moyenne américaine. J'ai un score très bon au niveau énergétique, n'utilisant quasiment jamais la bagnole, ne surchauffant pas mon appart', ayant quelques ampoules basse consommation. Mais j'ai un score quasi-américain en ce qui concerne la nourriture car je mange beaucoup de viandes, de fromages et évidemment une vache ou un boeuf ça coute beaucoup d'énergie à "produire". Il ne faut pas moins d'une surface de 5,4 terrains de football pour subvenir à mes besoins nutritionnels !! Et si je faisais un régime ??
vendredi 25 mai 2007
Mettons nous au parfum

Viens de sortir en DVD le superbe film que j'avais vu sur grand écran en Octobre dernier "Le Parfum" d'après le roman de Patrick Süskind. L'adaptation a été écrite par le spécialiste des adaptations dites "impossibles" au cinéma, Bernd Eichinger, qui avait déja adapté "Le nom de la rose" pour Annaud. L'obstacle supposé majeur, le fait que le film ne soit pas en odorama, n'est finalement pas gênant (et même il vaut mieux vu les odeurs parisiennes de l'époque). Mais le film est sensuel à souhait : la lumière, le son, la musique sont des ravissements. Les acteurs sont tous excellents : bien sur Ben Whishaw en Jean-Baptiste Grenouille, mais aussi Alan Rickman, le Snape des Harry Potter transformé en père angoissé (à raison) pour sa fille. Il y a quelquefois un peu trop de voix off : il n'est pas toujours forcément nécessaire de tout justifier dans un film. Cela dit, pour la scène où Jean-Baptiste se retrouve dans une grotte et où il ne sent plus rien et se rend compte qu'il n'a pas d'odeur (parceque personne ne l'aime dans la symbologie de l'histoire), évidemment la voix off est plutot indispensable. La scène hyper-casse-gueule où Jean-Baptiste grace à son parfum parfait retourne à son avantage la foule venue voir son exécution (tout le monde a lu le livre alors je peux dire la fin...) et initie une partouze géante passe à peu près correctement.
Je signale l'adresse du film sur IMDB (Internet Movie DataBase), un site qui est une vraie mine d'or par ailleurs: http://french.imdb.com/title/tt0396171/
samedi 19 mai 2007
p53 : y'en a trop ou pas assez
Un article de la BBC relayant un article paru dans PLOs Biology.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6668727.stm
http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action?articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0000441
C'est finalement une histoire "amusante" quand on y réfléchit qui montre la complexité du processus tumoral et de son traitement. La p53 est en quelque sorte une protéine gardienne du temple qui est activée quand des mutations s'accumulent dans l'ADN, arrête le cycle cellulaire pour permettre des réparations et tue les cellules qui ont des dégats irréparables. p53 est mutée dans près de 50% des cancers, ce qui veut dire que, pour ces cancers, seules les cellules tumorales (qui ont donc accumulées des mutations) qui ont perdu p53 ont pu survivre, sinon ils auraient été éliminées par, justement, la voie de suicide activée par p53. Mais quand on traite le cancer (ici des carcinomes ovariens) par chimiothérapie, les chercheurs se sont rendus compte que la p53 est un obstacle à la mort des cellules cancéreuses !! Les stratégies de chimio aboutissent à bloquer les cellules qui se divisent le plus vite (donc parmis elles les cellules tumorales) pour laisser le temps au système immunitaire de s'en débarasser ou pour éviter les métastases, et aussi à intoxiquer les cellules les plus actives de l'organisme. La p53 semble ici bloquer ce processus, en arrêtant le cycle cellulaire pendant une période où la cellule peut réparer les dégats causés par la chimio, ce qui lui permet de repartir de plus belle ensuite !
D'où l'idée de devoir inhiber la p53 des cellules tumorales pour rendre des chiomiothérapies plus efficaces. Techniquement difficile, et conceptuellement amusant de devoir inhiber une molécule sensée protéger de certains cancers pour combattre d'autres cancers.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6668727.stm
http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action?articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0000441
C'est finalement une histoire "amusante" quand on y réfléchit qui montre la complexité du processus tumoral et de son traitement. La p53 est en quelque sorte une protéine gardienne du temple qui est activée quand des mutations s'accumulent dans l'ADN, arrête le cycle cellulaire pour permettre des réparations et tue les cellules qui ont des dégats irréparables. p53 est mutée dans près de 50% des cancers, ce qui veut dire que, pour ces cancers, seules les cellules tumorales (qui ont donc accumulées des mutations) qui ont perdu p53 ont pu survivre, sinon ils auraient été éliminées par, justement, la voie de suicide activée par p53. Mais quand on traite le cancer (ici des carcinomes ovariens) par chimiothérapie, les chercheurs se sont rendus compte que la p53 est un obstacle à la mort des cellules cancéreuses !! Les stratégies de chimio aboutissent à bloquer les cellules qui se divisent le plus vite (donc parmis elles les cellules tumorales) pour laisser le temps au système immunitaire de s'en débarasser ou pour éviter les métastases, et aussi à intoxiquer les cellules les plus actives de l'organisme. La p53 semble ici bloquer ce processus, en arrêtant le cycle cellulaire pendant une période où la cellule peut réparer les dégats causés par la chimio, ce qui lui permet de repartir de plus belle ensuite !
D'où l'idée de devoir inhiber la p53 des cellules tumorales pour rendre des chiomiothérapies plus efficaces. Techniquement difficile, et conceptuellement amusant de devoir inhiber une molécule sensée protéger de certains cancers pour combattre d'autres cancers.
lundi 14 mai 2007
Vous reprendrez bien quelques vers ?

Quelques commentaires sur deux DVD que j'ai achetés il y a quelques temps déja mais que je revoie avec plaisir : ce sont ceux des séries "Dune" et "Les enfants de Dune". La célèbre saga de Frank Herbert avec son apprenti-messie, ses vers des sables liés à une mystérieuse épice et ses intrigues de palais n'a jamais été aussi fidèlement et aussi magistralement adaptée que dans ces deux séries. Je n'ai pas vu le film de David Lynch du début des années 80 mais il a laissé un souvenir mitigé d'après les commentaires sur la toile. Ici, je pense que tout le monde trouvera son bonheur les spécialistes du genre comme les autres. Car l'histoire de Dune n'est pas tant de la science-fiction qu'un drame shakespearien doublé d'une réflexion sur le rôle de la religion en politique. Et l'épice tant convoitée par tout le monde est évidemment une allégorie du pétrole : "The spice must flow" est la phrase fétiche de tous les protagonistes. Le tout avec des considérations écolos : ça brasse large mais juste.
Et finalement cette série d'une chaine cablée américaine, par son manque de moyen (même si il y a quelques images de synthèse correctes et de magnifiques costumes..., les fameux vers des sables sont assez réussis), limite l'aspect "Star Wars" de l'histoire (Star Wars qui se passe d'ailleurs beaucoup dans un désert aussi...) et développe une vraie psychologie des personnages avec des dialogues excellents et profonds (donc ce n'est pas du "Star Wars"). Les acteurs jouent magnifiquement, notamment celui qui joue Paul Muad'dib (Alec Newman) avec ses faux airs de Sting époque Police (qui joua d'ailleurs dans le film de Lynch) et Ian MacNeice qui joue le méchant Baron Harkonnen (et qu'on retrouve avec plaisir comme crieur public dans "Rome") et qui dit magnifiquement l'une de mes répliques favorites : "Such a beautiful boy !" après avoir assisté au massacre d'un de ses esclaves. Signalons que le tout a été tourné à Prague avec beaucoup d'artistes tchèques qui sont les meilleurs du monde (évidemment...) pour les costumes, les décors, l'éclairage, etc...Coté éclairage, c'est étonnament coloré le réalisateur ayant voulu casser l'aspect ocre-orangé du désert par d'audacieuses touches vertes ou rouges. C'est plutot réussi.
lundi 7 mai 2007
PS (=Post Scriptum) sur les Présidentielles
Une étude intéressante de l'IFOP (il y en a) sur les intentions de vote au second tour, le tout relayé par Agoravox dans cette article
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23859
Ventilation par classe d’âge du vote Ségolène Royal au 28 avril 2007
18-24 ans : 53%
25-34 ans : 54%
35-49 ans : 56%
50/64 ans : 51%
65 ans et + : 25%
Tout va bien...
Bon alors, quelques commentaires sur la Présidentielle 2007.
Tout d'abord, rappel historique :
En 81, Mitterrand doit sa victoire à l'absence de soutien de Chirac pour VGE (c'est très clair dans la biographie de Chirac par Patrick Rotman). En 88, Mitterrand doit sa victoire à la nullité de Chirac.
En 95, Chirac doit son élection a son gros mensonge sur la réduction de la fracture sociale et au rejet du Mitterrand-fin de règne (dont Jospin malgré son droit d'inventaire apparait comme l'héritier). En 2002, Chirac doit sa réelection sur la croyance naïve que le tout-répressif va juguler la délinquance.
En 2007, Sarkozy doit son élection à une mystification, à une omerta médiatique, à la division dans les camps de l'adversaire. La mystification : faire croire qu'il est à l'écoute des aspirations des classes populaires et que ses mesures présentées sont sociales. L'omerta : les médias à ses pieds car les principaux propriétaires médiatiques et journalistes sont ses amis. Donc silence radio et télé sur ses contradictions, ses pertes de sang froid répétées dès qu'il n'a plus une caméra braquée sur lui, ses promesses intenables (remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite...), ses petits arrangements entre amis (appartement de Neuilly), sa lacheté (je n'attaque jamais "Madame Royal" mais je donne carte blanche à Copé, Hortefeux et acolytes pour le faire). Et la dictature des sondages : même quand il y a un reportage sur Royal, marteler sans cesse qu'elle est distancée dans les sondages, c'est finalement jeter le discrédit sur son programme supposé pas convaincant (je fais exprès de raisonner comme la France qui regarde Pernault et PPDA). Celui qui fait la course en tête gagnerait en sérieux et en légitimité.
La division : la droite UMP-Villiers-FN est relativement soudée idéologiquement, à part sur l'Europe, mais ce dernier sujet est mineur (à tort) dans la tête des gens. L'UMP malgré de très fortes divergences au départ (sarkozystes contre chiraquiens) a fini, comme toujours, par s'aligner comme un seul homme et au pas sur un guide suprême. LeS PS (le PS de DSK, le PS de Fabius et Emmanuelli, le PS de Montebourg) par contre et les autres partis de gauche ont des cultures trop différentes pour pouvoir former un ensemble cohérent et surtout former le grand'écart pour s'allier à l'UDF. D'où la navigation à vue de Ségolène Royal sur les sujets sociaux et économiques, où elle n'avait pas d'autres choix que de rester dans un flou artistique pour ne facher personne, ce qui lui a été fatal notamment lors du duel pour le deuxième tour. Avec le recul (c'est toujours facile après), le meilleur candidat était Strauss-Kahn car il aurait rassembler beaucoup plus de voix bayrouistes en étant plus clair et incisif en matière économique. Et il aurait eu plus de hauteur de vue pour le duel avec Sarkozy et paradoxalement aurait sans doute taper plus fort sur lui sans avoir à entrer dans une "colère" même saine. DSK a l'art de sortir les plus grosses vacheries tout en restant calme et majestueux, c'est une qualité essentielle en politique (cf. Mitterrand). Et quand Royal essaie de la jouer démago (faire racompagner les femmes fonctionnaires le soir), elle trouve toujours plus fort qu'elle sur ce terrain, Sarko est imbattable de ce coté.
Donc au final, Royal continue de s'admirer dans le miroir de la foule qui l'a portée et Sarkozy entame son mandat en allant diner au Fouquet's. Tout va bien...
Tout d'abord, rappel historique :
En 81, Mitterrand doit sa victoire à l'absence de soutien de Chirac pour VGE (c'est très clair dans la biographie de Chirac par Patrick Rotman). En 88, Mitterrand doit sa victoire à la nullité de Chirac.
En 95, Chirac doit son élection a son gros mensonge sur la réduction de la fracture sociale et au rejet du Mitterrand-fin de règne (dont Jospin malgré son droit d'inventaire apparait comme l'héritier). En 2002, Chirac doit sa réelection sur la croyance naïve que le tout-répressif va juguler la délinquance.
En 2007, Sarkozy doit son élection à une mystification, à une omerta médiatique, à la division dans les camps de l'adversaire. La mystification : faire croire qu'il est à l'écoute des aspirations des classes populaires et que ses mesures présentées sont sociales. L'omerta : les médias à ses pieds car les principaux propriétaires médiatiques et journalistes sont ses amis. Donc silence radio et télé sur ses contradictions, ses pertes de sang froid répétées dès qu'il n'a plus une caméra braquée sur lui, ses promesses intenables (remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite...), ses petits arrangements entre amis (appartement de Neuilly), sa lacheté (je n'attaque jamais "Madame Royal" mais je donne carte blanche à Copé, Hortefeux et acolytes pour le faire). Et la dictature des sondages : même quand il y a un reportage sur Royal, marteler sans cesse qu'elle est distancée dans les sondages, c'est finalement jeter le discrédit sur son programme supposé pas convaincant (je fais exprès de raisonner comme la France qui regarde Pernault et PPDA). Celui qui fait la course en tête gagnerait en sérieux et en légitimité.
La division : la droite UMP-Villiers-FN est relativement soudée idéologiquement, à part sur l'Europe, mais ce dernier sujet est mineur (à tort) dans la tête des gens. L'UMP malgré de très fortes divergences au départ (sarkozystes contre chiraquiens) a fini, comme toujours, par s'aligner comme un seul homme et au pas sur un guide suprême. LeS PS (le PS de DSK, le PS de Fabius et Emmanuelli, le PS de Montebourg) par contre et les autres partis de gauche ont des cultures trop différentes pour pouvoir former un ensemble cohérent et surtout former le grand'écart pour s'allier à l'UDF. D'où la navigation à vue de Ségolène Royal sur les sujets sociaux et économiques, où elle n'avait pas d'autres choix que de rester dans un flou artistique pour ne facher personne, ce qui lui a été fatal notamment lors du duel pour le deuxième tour. Avec le recul (c'est toujours facile après), le meilleur candidat était Strauss-Kahn car il aurait rassembler beaucoup plus de voix bayrouistes en étant plus clair et incisif en matière économique. Et il aurait eu plus de hauteur de vue pour le duel avec Sarkozy et paradoxalement aurait sans doute taper plus fort sur lui sans avoir à entrer dans une "colère" même saine. DSK a l'art de sortir les plus grosses vacheries tout en restant calme et majestueux, c'est une qualité essentielle en politique (cf. Mitterrand). Et quand Royal essaie de la jouer démago (faire racompagner les femmes fonctionnaires le soir), elle trouve toujours plus fort qu'elle sur ce terrain, Sarko est imbattable de ce coté.
Donc au final, Royal continue de s'admirer dans le miroir de la foule qui l'a portée et Sarkozy entame son mandat en allant diner au Fouquet's. Tout va bien...
dimanche 29 avril 2007
Bene Bono
Malgré quelques fausses notes (l'émotion (et l'age) sans doute), une magnifissime chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=QItUmkv7fR4
Plan très impressionant où Bono se balade dans un océan de portables qui le filme. Ca fait longtemps que je ne suis pas allé à un grand concert de rock mais si la grande mode maintenant c'est passer son temps à filmer, autant acheter le DVD.
http://www.youtube.com/watch?v=QItUmkv7fR4
Plan très impressionant où Bono se balade dans un océan de portables qui le filme. Ca fait longtemps que je ne suis pas allé à un grand concert de rock mais si la grande mode maintenant c'est passer son temps à filmer, autant acheter le DVD.
mercredi 25 avril 2007
Les gènes des chimpanzés et nous
Un article paru dans la révue PNAS (Bakewell MA et al., 2007) montre que depuis notre séparation avec les chimpanzés il y a 6 millions d'années (ce qui fait seulement 250 000 générations), ce seraient les chimpanzés qui auraient subi plus de sélection naturelle "positive" au niveau des gènes que les humains. Une sélection naturelle "positive" correspond à un changement du code génétique qui aboutit à un changement d'acide aminé dans la protéine correspondante. Les chimpanzés totalisent 233 gènes modifiés (sur 14000 analysés), tandis que nous devons nous contenter de 154 gènes modifiés depuis l'ancêtre commun avec ces charmants cousins. D'où la conclusion que pour faire un humain (avec son gros cerveau, sa bipédie spécialisée...puis son temple d'Angkor et son TGV), il ne faut pas tant de modifications génétiques que cela, ce qui nous donne une petite piqure de rappel de modestie, ça ne fait jamais de mal.
L'étude cependant à des limitations : tout d'abord les changements d'acides aminés peuvent être neutres, sans effet notables sur l'activité de la protéine et fixé par le hasard dans les populations. Ainsi, il y a peut-être plus de modifications chez les chimpanzés mais la part des modifications qui n'ont qu'un effet nul ou mineur pourrait être plus grande que chez les humains. Il pourrait y avoir une objection à cet argument : les populations de chimpanzés jusqu'à une époque récente étaient toujours très grandes et peu fragmentés tandis que les populations humaines et pré-humaines ont sans doute été la plupart du temps faibles et fragmentés (à l'inverse de ces derniers siècles). Donc des sélections par "goulot d'étranglement" de mutations neutres sont plus probables chez les humains que chez nos cousins.
Ensuite, les auteurs se sont intéressés aux séquences codantes des gènes mais les promoteurs sont tout aussi intéressants à étudier, et souvent des modifications considérables peuvent être amenés au cours du développement par des modifications de l'expression spatiale, temporelle et quantitative d'un même gène (par exemple : toute la diversité de taille des becs des pinsons de Darwin dans les Galapagos sont liés à des modifications du promoteur d'un gène qui régule la taille des becs (BMP4 pour les intimes)).
En tout cas, encore un article qui montre que génétiquement nous n'avons rien de spécial dans l'arbre de l'Evolution. Mais qu'en pense Nicolas Sarkozy ?
L'étude cependant à des limitations : tout d'abord les changements d'acides aminés peuvent être neutres, sans effet notables sur l'activité de la protéine et fixé par le hasard dans les populations. Ainsi, il y a peut-être plus de modifications chez les chimpanzés mais la part des modifications qui n'ont qu'un effet nul ou mineur pourrait être plus grande que chez les humains. Il pourrait y avoir une objection à cet argument : les populations de chimpanzés jusqu'à une époque récente étaient toujours très grandes et peu fragmentés tandis que les populations humaines et pré-humaines ont sans doute été la plupart du temps faibles et fragmentés (à l'inverse de ces derniers siècles). Donc des sélections par "goulot d'étranglement" de mutations neutres sont plus probables chez les humains que chez nos cousins.
Ensuite, les auteurs se sont intéressés aux séquences codantes des gènes mais les promoteurs sont tout aussi intéressants à étudier, et souvent des modifications considérables peuvent être amenés au cours du développement par des modifications de l'expression spatiale, temporelle et quantitative d'un même gène (par exemple : toute la diversité de taille des becs des pinsons de Darwin dans les Galapagos sont liés à des modifications du promoteur d'un gène qui régule la taille des becs (BMP4 pour les intimes)).
En tout cas, encore un article qui montre que génétiquement nous n'avons rien de spécial dans l'arbre de l'Evolution. Mais qu'en pense Nicolas Sarkozy ?
jeudi 19 avril 2007
Segolene 3476890 points
A l'approche des élections, un joli article sur Agoravox sur un nouveau mode de scrutin :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22668
Ce nouveau mode sera testé à Orsay, ville où je travaille mais je n'habite pas là (c'est le moins que l'on puisse dire...). C'est une idée émise par des mathématiciens de l'Ecole Polytechnique et du CNRS : il s'agit de donner une note (ou plutot une appréciation de "très bien" à "à rejeter" en passant par "bien" , "passable" etc... qui sera transformée en points) à chacun des candidats; celui qui a le plus de points a gagné en un tour. Je vois des avantages à ce système : cela permet de donner une vision plus juste de ce que pense un électeur. Parmis le spectre des 12 candidats, il y en a que je déteste (et qui sont dangereux pour ce pays), d'autres qui ne me "dérangent" pas (y sont gentils quoi), d'autres que j'aime un peu ou bien ou même beaucoup et qui ont d'ailleurs dans leurs programmes des propositions que j'aurais moi-même faites si j'étais candidat (les grands esprits se rencontrent). En glissant mon bulletin de vote classique dans l'urne près de chez moi dimanche, la subtilité de mes jugements sur les candidats sera réduit à un seul nom, une véritable caricature qui voudra que j'encense une personne et que je voue à la pourriture quinquennale les 11 autres. Le nouveau système évite cela et limite les surprises et les messages de travers : appliqué le 21 Avril 2002, il aurait permis à Jospin d'acquérir la deuxième place, ce qui est sans doute une vision plus juste de ce que les Français collectivement ont vraiment voulu dire ce jour-là.
Le problème c'est que ce système n'arrange pas les grands partis. On n'est pas donc pas près de le voir appliquer. Rendez-vous à la VIIème République !
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22668
Ce nouveau mode sera testé à Orsay, ville où je travaille mais je n'habite pas là (c'est le moins que l'on puisse dire...). C'est une idée émise par des mathématiciens de l'Ecole Polytechnique et du CNRS : il s'agit de donner une note (ou plutot une appréciation de "très bien" à "à rejeter" en passant par "bien" , "passable" etc... qui sera transformée en points) à chacun des candidats; celui qui a le plus de points a gagné en un tour. Je vois des avantages à ce système : cela permet de donner une vision plus juste de ce que pense un électeur. Parmis le spectre des 12 candidats, il y en a que je déteste (et qui sont dangereux pour ce pays), d'autres qui ne me "dérangent" pas (y sont gentils quoi), d'autres que j'aime un peu ou bien ou même beaucoup et qui ont d'ailleurs dans leurs programmes des propositions que j'aurais moi-même faites si j'étais candidat (les grands esprits se rencontrent). En glissant mon bulletin de vote classique dans l'urne près de chez moi dimanche, la subtilité de mes jugements sur les candidats sera réduit à un seul nom, une véritable caricature qui voudra que j'encense une personne et que je voue à la pourriture quinquennale les 11 autres. Le nouveau système évite cela et limite les surprises et les messages de travers : appliqué le 21 Avril 2002, il aurait permis à Jospin d'acquérir la deuxième place, ce qui est sans doute une vision plus juste de ce que les Français collectivement ont vraiment voulu dire ce jour-là.
Le problème c'est que ce système n'arrange pas les grands partis. On n'est pas donc pas près de le voir appliquer. Rendez-vous à la VIIème République !
dimanche 15 avril 2007
Un chemin vers Rome
Je suis en train de regarder en DVD la première saison de la série de HBO "Rome". Ces épisodes retracent le parcours de deux soldats romains (Titus Pullo et Lucius Vorenus) qui se trouvent mêlés à la carrière de César depuis la Guerre des Gaules juqu'aux Ides de Mars, son assassinat. La série est très bonne, malgré quelques anachronismes dont le plus exaspérant est la présence du papier pourtant inventé par les Chinois quelques siècles plus tard. C'est assez riche en sexe (mesdames, pour une fois vous aurez droit aussi à quelques plans intéressants pour vous ...) et en sang (décapitations et mutilations diverses, une sympathique séance de trépanation...). Les acteurs sont bons (notamment celui qui joue Pompée; César je le trouvais fade au début mais d'épisodes en épisodes il s'améliore), les dialogues intéressants, les décors somptueux (tout le forum reconstitué ainsi que le "Bas Rome") ainsi que les costumes. On voit les 100 millions de dollar que cela a couté passer, on regrette simplement que la grande bataille entre César et Pompée (gagnée par...devinez qui) soit expédiée en quelques gros plans, mais il vaut mieux ça que des plans en images de synthèse de mauvaise qualité. D'ailleurs, le principal intérêt sont les rapports humains et non pas l'aspect épique. Titus Pullo et Lucius Vorenus sont des héros assez classiques hollywoodiens, le premier le good guy un peu borderline et le second, le brave homme assez religieux, droit dans ses bottes (ou ses sandales) et à cheval sur les principes, mais ça passe pas trop mal. On attend la seconde saison avec impatience où Octave, le futur Auguste, va prendre du galon (on nous fait bien sentir dès la première saison qu'il en a plus que ce qu'il en a l'air ce petit...)
jeudi 12 avril 2007
Alain Etchegoyen

Alain Etchegoyen est mort il y a quelques jours. C'était mon prof de philo quand j'étais en Terminale C à Louis-Le-Grand. J'en garde un excellent souvenir. Très pédagogue, en même temps calme mais passionné. Je me souviens notamment de cours remarquables sur Kant, tant sur la morale que sur l'art; et ce n'est pas tout à fait un hasard si je suis aujourd'hui encore très "kantien" dans mes schémas de pensée. Son cours sur le marxisme était pas mal non plus. Je l'avais comme prof à l'époque où il a écrit son excellent livre, plus que jamais d'actualité, "La démocratie malade du mensonge". Il fondait une partie de son argumentation sur un...western "L'homme qui tua Liberty Valance" (ce qui valut d'ailleurs lors de son passage à Bouillon de Culture une discussion savoureuse avec Raymond Barre (un bientot futur disparu ??), autre grand amateur de western...). Soit dit en passant, c'est dans ce western qu'il y a l'une des plus grandes répliques du cinéma américain : "It was MY steak !".
Etchegoyen avait un esprit très ouvert, s'appuyant sur la recommandation de son maitre Michel Serres de se frotter sans arret au réel. En plus de Louis-Le-Grand, il enseignait aussi dans un lycée "défavorisé" de Gennevilliers et intervenait comme conseiller dans divers entreprises et a conseillé Claude Allègre (pas sur que ce fut une réussite...). Il a été nommé Commissaire au Plan avant la suppression du Plan par De Villepin. C'est amusant car lors d'une séance d'analyse conceptuelle sur des mots ou des notions en classe il y avait eu notamment le mot "plan", c'était moi qui était passé au tableau d'ailleurs. Il avait déja parlé du Plan à l'époque.
mardi 10 avril 2007
L'erreur slovaque

Petit coup de gueule contre les chemins de fer slovaques (si, si) qui viennent de remplacer les superbes (vieux) tramways qui ont bercé (par leur crissement mélodieux) mes vacances dans les Tatras (c'est l'extrêmité Nord des Carpates) quand j'étais petit. Ils parcouraient une ligne à voie étroite depuis le plateau de Poprad jusqu'à Strbske Pleso, une station de ski et départ de randonnée via un petit village pittoresque, Stary Smokovec. Or, ces tramways avec leurs superbes pantographes, leurs formes rondes et leur cyclopéen troisième phare frontal (viz photo) viennent d'être remplacés par des espèces de "boites" parallélépipédiques, ultralaides qui ressemblent à un mini-RER en légo (par forcément ce que vous avez envie de voir en vacances). Je sais qu'il faut moderniser les chemins de fer mais on aurait pu garder le charmant design ancestral pour le nouveau matériel. A part ça, n'hésitez pas à passer vos vacances dans les Tatras, je vous donne en lien un site avec quelques photos (cliquez sur les dossiers pour voir les photos) pour vous faire saliver. C'est à peu près la seule partie intéressante à visiter de la Slovaquie...
http://www.tatry.cz/fotografie/Hory/Tatry%20Wysokie/index.php
jeudi 5 avril 2007
Pas si pucelle...
Ce n'était pas un Poisson d'Avril : les supposés restes de Jeanne d'Arc conservés à Chinon sont bien...des restes d'une momie égyptienne. Les morceaux de momie issus du pillage des tombes faisaient partie jusqu'au XIXème siècle de la pharmacopée "placéboesque" de l'époque. Le faussaire n'a donc pas eu du mal à en trouver. Il a même poussé le vice à ajouter au morceau de côte un morceau de bois calciné et un os de chat, car le public assistant aux exécutions de "sorcières" au Moyen Age jetaient des chats dans le bucher (pauvres bêtes...).
Ce petit épisode nous rapelle l'un des aspects les plus ridicules de la religion chrétienne : les reliques. Une passion macabre, une idolatrie et la dévotion aux Saints qui est une sorte de retour partiel et déguisé au Ppolythéisme avec un Saint patron de ceci, un Saint Patron de cela, tout comme il y avait des Dieux pour tel ou tel domaine ou métier à Athènes ou à Rome. Qu'importe si les reliques sont vraies ou fausses, que le Suaire de Turin date du XIVème siècle, l'important c'est d'y croire. L'important n'est pas le réel, mais de croire au Père Noël. Mais l'Eglise sait se moderniser : au lieu d'attendre quelques dizaines d'années comme le veut la tradition, l'Eglise cède à la pression médiatique et démagogique de son temps en canonisant par voie expresse Karol Wojtila. Pour une personne guérie de la maladie de Parkinson (le soit disant miracle alors que des guérisons spontanées existent par ailleurs même sans intervention du pape), combien de dizaines de milliers de personnes sont mortes avec leur maladie malgré les bénédictions papales ? Où sont les statistiques ? Ah oui, pardon...ici on entre dans le monde réel.
Ce petit épisode nous rapelle l'un des aspects les plus ridicules de la religion chrétienne : les reliques. Une passion macabre, une idolatrie et la dévotion aux Saints qui est une sorte de retour partiel et déguisé au Ppolythéisme avec un Saint patron de ceci, un Saint Patron de cela, tout comme il y avait des Dieux pour tel ou tel domaine ou métier à Athènes ou à Rome. Qu'importe si les reliques sont vraies ou fausses, que le Suaire de Turin date du XIVème siècle, l'important c'est d'y croire. L'important n'est pas le réel, mais de croire au Père Noël. Mais l'Eglise sait se moderniser : au lieu d'attendre quelques dizaines d'années comme le veut la tradition, l'Eglise cède à la pression médiatique et démagogique de son temps en canonisant par voie expresse Karol Wojtila. Pour une personne guérie de la maladie de Parkinson (le soit disant miracle alors que des guérisons spontanées existent par ailleurs même sans intervention du pape), combien de dizaines de milliers de personnes sont mortes avec leur maladie malgré les bénédictions papales ? Où sont les statistiques ? Ah oui, pardon...ici on entre dans le monde réel.
vendredi 30 mars 2007
Des stratégies de publication de Darwin
On en sait un peu plus sur la genèse d'un des livres les plus importants (voir le plus important) pour l'humanité, je veux bien sur parler de "De l'origine des espèces" de Darwin. On sait que Darwin a découvert les principales notions sur l'évolution et ses mécanismes vers 1837 mais le livre n'est sorti qu'en 1859. La théorie classique est que Darwin avait retardé la publication par peur de la controverse avec les religieux qu'il allait causer, sachant parfaitement qu'il risquait de durablement dynamiter la crédibilité de ces derniers et donc par une sorte d'autocensure. D'après un article de Nature relatant les recherches d'un historien des sciences de Cambridge, la réalité semble plus subtile que cela. Darwin n'a pas vraiment caché la théorie de l'évolution pendant ces 22 ans. Elle apparait dans un certain nombre de lettres écrites à ses collègues, sa famille, ses amis. En fait, il a passé 22 ans à la peaufiner, à rassembler de nouveaux arguments et à trouver des solutions aux cas qui contredisaient en apparence sa théorie (par exemple la non-reproduction de certaines castes dans des sociétés animales (abeilles...)). Donc Darwin a bien retardé la publication de ses réflexions, mais pas par autocensure, mais plutot par volonté au contraire d'être plus fort pour abattre tous les murs qui allaient se dresser contre lui. Néanmoins il a quand même traité le cas de l'évolution humaine à part, dans un livre paru plus tard (The Descent of Man). Dans l'introduction à ce livre, il avoue effectivement un retard volontaire pour cet aspect particulier, sachant la question de l'origine humaine particulièrement sensible. Disons qu'il a été habile, en séparant artificiellement l'homme du reste il a d'abord attendu que sa théorie concernant plantes et animaux commence à être accepté pour placer ensuite tout naturellement l'homme à sa place dans l'arbre de la vie, c'est-à-dire sur une petite branche dans un coin au milieu des autres espèces, avec des mécanismes d'apparition identiques à ses cousins.
mardi 27 mars 2007
Je lave mon cerveau plus blanc avec la pub

Attention franchissement de la ligne jaune ! Voila ce qu'on pense en lisant l'article du Monde :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-888406@51-888522,0.html
concernant le neuromarketing, une discipline qu'il s'agit d'étouffer dans l'oeuf le plus vite possible.
L'expression "Du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola" prononcée par l'une des personnes les plus nocives et les plus toxiques de France (le PDG de TF1) est en passe de devenir réalité. Les procédés d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle permettent de connaitre les régions du cerveau qui s'activent lors d'un stimulus particulier. La localisation des zones cérébrales activées est basée sur un effet lié à l’aimantation de l'hémoglobine contenue dans les globules rouges sanguins. L’hémoglobine se trouve sous deux formes : les globules rouges oxygénés venant des poumons contiennent de l’oxyhémoglobine (molécule non active en RMN ou résonance magnétique nucléaire) ; les globules rouges désoxygénés par les tissus contiennent de la désoxyhémoglobine (paramagnétique donc visible en RMN). Dans les zones activées par le stimulus, une petite augmentation de la consommation d'oxygène par les neurones est surcompensée par une augmentation importante de flux sanguin. Il en résulte une diminution de la concentration de désoxyhémoglobine, ce qui est visible grâce à la résonance magnétique.
Cette technique géniale qui apporte des éléments très intéressants sur le fonctionnement du cerveau dans un but scientifique et thérapeutique est en train d'être détournée pour être un instrument de mesure permettant de connaitre l'efficacité de spots publicitaires. Il est en effet possible de prédire l'intéret d'une personne pour un objet en regardant l'activation de réseaux neuronaux dans des régions bien particulières du cerveau.
Déja des sociétés privées se sont engouffrés dans la brêche dont une française qui travaille avec la régie de pub Lagardère. Ils cherchent à optimiser la mémorisation d'une campagne de pub en fonction de la fréquence des spots sur les différents supports publicitaires.
Ces dérives sont dangereuses et un pas est franchi dans la manipulation mentale que constitue la publicité. De toute manière, il faudrait déja interdire toute publicité pour des enfants de moins de 10 ans (ce qui aurait pour effet d'éliminer toutes les chaines privées pour enfants et donc de faire revenir dans le giron public et donc démocratique les émissions pour enfants qui deviendraient bien moins idiotes...), interdire tout démarchage par courrier et téléphone et surtaxer les pubs pur les produits polluants (voiture...) ou nocifs (Coca-Cola justement).
En ce qui concerne le neuromarketing, il faut que le public soit informé de quels spots ou campagnes publicitaires ont fait l'objet de ces procédés.
jeudi 22 mars 2007
De la domestication de la vache Milka
Une étude très intéressante dans le PNAS du 6 mars (Burger J et al.) qui concerne l'évolution de la capacité à digérer le lait. La plupart des Mammifères perdent la capacité de le faire après sevrage car il y a une diminution irréversible de l'expression d'une enzyme (la lactase phlorizine hydroxylase). Certaines populations humaines présentent cependant un maintien de l'expression de cette lactase, un caractère codé génétiquement (donc transmissible) mendélien et dominant. Ce trait est très répandu dans les populations d'Europe Centrale et du Nord et fréquent ailleurs en Europe, beaucoup plus rare ailleurs. Tout provient d'une petite mutation (un T au lieu d'un C) dans la base N°13910 en amont du gène de la lactase, comme quoi bien digérer son lait matinal tient finalement à peu de chose...La capacité de digérer le lait offre un avantage sélectif évident aux personnes qui le possède : ils ont une source de nourriture plus diversifiée. Deux hypothèses pour expliquer son évolution : l'hypothèse "culturelle-historique" : la persistance de l'expression de la lactase était très rare parmis les humains jusqu'à la domestication d'espèces qui produisent du lait (bovins, ovins... qui auraient dons été domestiqués pour des raisons indépendantes à la production laitière (cuir, laine, viande...)). Le caractère s'est alors répandu dans la population car l'accès à la digestion du lait (intialement un sous-produit sans grand intérêt pour les humains) a apporté un avantage sélectif considérable. L'autre hypothèse est "inverse" : ce sont les populations qui naturellement possédaient une fréquence plus grande de persistence de lactase qui ont domestiqué les animaux qui produisent du lait, avec cette fois-ci le lait comme production princeps. Laquelle des hypothèses est dominante ? (elles ne sont pas mutuellement exclusive; l'histoire a pu commencer par l'hypothèse "inverse", puis la fréquence de la persistence de la lactase a été renforcée par l'autre mécanisme). Les auteurs ont réussi à séquencer de l'ADN provenant de restes de 9 humains du Néolithique à travers l'Europe, l'époque où commence la domestication d' animaux produisant du lait. Or ils n'ont pas l'allèle qui permet la digestion du lait. L'hypothèse "culturelle historique" semble donc l'emporter, même si on peut toujours gloser sur le faible échantillon proposé, mais leur étude est déja un petit exploit.
mardi 20 mars 2007
La sondagite en plaques
Une véritable épidémie cette année. On ne peut pas avoir une émission de télé ou de radio sur l'élection présidentielle sans que ce soit le centre d'intéret principal du journaliste : les sondages. On ne parle plus tant des projets, des programmes, des propositions mais ce que pense XX de la montée de XY ? Et si cette montée ne prend pas des voix à YY ? (je vous laisse deviner qui est YY mais ce n'est pas très difficile...la testostérone rend agressif...). Et si on parle de propositions on se demande immédiatement si un(e) tel(le) ne les propose pas pour contrer la montée d'un(e) tel(le). Or les sondages, comme tout outil statistique, sont à prendre avec d'infinis précautions (en dehors du fait que Laurence Parisot, présidente du MEDEF, qui roule pour le petit Nicolas est directrice d'un institut de sondage...). D'abord il y a un problème d'échantillonage. Le Canard Enchainé révélait que le quart de la population n'est pas atteignable par les sondages (causes : refus de répondre, possession que d'un portable alors que les enquêtes se font par téléphone vers les numéros des fixes, pas facilement joignable (les personnes qui travaillent à horaires décalés)...). Il y a un déficit de jeunes et de personnes de milieu poupulaire dans l'échantillon. Les instituts de sondage le savent et corrigent à la main...en fonction des résultats de l'élection précédente. Or 2007 ne ressemble en rien à 2002 (tout comme 2002 a été très différent de 1995 c'est le moins que l'on puisse dire...). Ensuite, il y a les marges d'erreur dont on ne parle jamais mais qui peuvent atteindre 3 voire 5 % ce qui peut changer grand'chose !! Une manière de présenter plus honnêtement les sondages serait de le faire comme dans les graphiques suivants (vous reconnaitrez facilement qui est qui dans les courbes).



lundi 19 mars 2007
Harry Potter 7
Très vives discussions sur les différents sites consacrés à Harry Potter pour trouver ce qu'il se passera dans le dernier épisode. Voici donc ma position sur deux points principaux :
* Severus Snape est finalement gentil. Snape était le candidat pour le méchant dans le premier Harry Potter et finalement ce n'était pas lui (mais le Prof Quirell parasité par Voldemort...). Après, il naviguait entre le pathétique, le cynique et le désagréable mais finissait toujours du coté de Dumbledore et de l'Ordre du Phénix. Le sixième livre présenterait un nouveau retournement où Snape (alias le Prince aux sangs mêlés) deviendrait méchant. Il tue notamment Dumbledore. En fait, je pense que cela fait partie d'une gigantesque machination contre Voldemort et que le sacrifice de Dumbledore fait partie d'un plan. Dumbledore est bien mort, il n'y aura pas de retour à la Gandalf à mon avis mais n'oubliez pas que les anciens directeurs de Hogwarts survivent sous la forme des portraits qui sont accrochés dans le bureau de la Tour d'Astronomie où siège désormais la nouvelle directrice McGonagall. D'ailleurs JK Rowling précise que le portrait de Dumbledore est bien apparu avec un Dumbledore "endormi". Cela veut bien dire qu'il va se réveiller dans le 7 et continuer à distiller des conseils et à contrôler à distance les opérations... En ce qui concerne le sacrifice de Dumbledore avec l'aide de Snape, je viens de relire Le Prince aux sangs mêlés et rien ne permet de contredire cette hypothèse, au contraire, je la trouve renforcée. Exemple : la mort de Dumbledore elle-même : dès qu'il voit Snape il le supplie..."Please, please...". On pense tous qu'il le supplie de l'épargner. Or logiquement Dumbledore, qui fait confiance à Snape, devrait plutot être rassuré par sa venue. En fait, il le supplie de le tuer comme prévu dans le plan.
* Harry Potter est un Horcrux. Je suis persuadé que dans la liste des sept Horcruxes que Dumbledore cite il y a une erreur (involontaire ou volontaire et dans ce cas cela fait partie du plan...) et que Voldemort devait tuer Harry pour faire un septième Horcrux (la séparation de l'âme pour créer un Horcrux est liée à un meurtre). Or cela a échoué mais pas complètement : le survivant Harry est devenu lui-même un Horcrux à la suite du meurtre de ses parents. C'est sa cicatrice qui a un lien direct avec l'âme de Voldemort, ce qui est d'ailleurs maintes fois répété dans les différents livres. Et JK Rowling ne rate jamais une occasion de noter un parallèle ou une similitude entre Harry et Voldemort : c'est tout simplement qu'une partie de l'âme de Voldemort se trouve dans Harry. Ce qui protège Harry de devenir méchant avec une telle âme : l'amour de ses parents et ça, Dumbledore le dit explicitement à Harry dans le Prince aux Sang-Mêlés. Donc problème : Harry Potter doit éliminer les Horcruxes, or il en est un lui-même !!! Ca c'est une superbe intrigue pour le 7 !! Il y a aussi un problème avec la prophétie...On sait que l'un (Harry ou Voldemort) doit tuer l'autre pour survivre. Mais Dumbledore n'arrête pas de dire à Harry que la prophétie ne se réalise que parceque des gens y croient...Si Harry continue à y croire, il résoudra la contradiction liée à son statut de Horcrux.
Bon, maintenant je souhaite de tout coeur avoir faux, car finalement, cela m'embêterait de ne pas être surpris en lisant le 7ème Harry Potter en Juillet prochain. Mais je fais confiance à JK Rowling...
* Severus Snape est finalement gentil. Snape était le candidat pour le méchant dans le premier Harry Potter et finalement ce n'était pas lui (mais le Prof Quirell parasité par Voldemort...). Après, il naviguait entre le pathétique, le cynique et le désagréable mais finissait toujours du coté de Dumbledore et de l'Ordre du Phénix. Le sixième livre présenterait un nouveau retournement où Snape (alias le Prince aux sangs mêlés) deviendrait méchant. Il tue notamment Dumbledore. En fait, je pense que cela fait partie d'une gigantesque machination contre Voldemort et que le sacrifice de Dumbledore fait partie d'un plan. Dumbledore est bien mort, il n'y aura pas de retour à la Gandalf à mon avis mais n'oubliez pas que les anciens directeurs de Hogwarts survivent sous la forme des portraits qui sont accrochés dans le bureau de la Tour d'Astronomie où siège désormais la nouvelle directrice McGonagall. D'ailleurs JK Rowling précise que le portrait de Dumbledore est bien apparu avec un Dumbledore "endormi". Cela veut bien dire qu'il va se réveiller dans le 7 et continuer à distiller des conseils et à contrôler à distance les opérations... En ce qui concerne le sacrifice de Dumbledore avec l'aide de Snape, je viens de relire Le Prince aux sangs mêlés et rien ne permet de contredire cette hypothèse, au contraire, je la trouve renforcée. Exemple : la mort de Dumbledore elle-même : dès qu'il voit Snape il le supplie..."Please, please...". On pense tous qu'il le supplie de l'épargner. Or logiquement Dumbledore, qui fait confiance à Snape, devrait plutot être rassuré par sa venue. En fait, il le supplie de le tuer comme prévu dans le plan.
* Harry Potter est un Horcrux. Je suis persuadé que dans la liste des sept Horcruxes que Dumbledore cite il y a une erreur (involontaire ou volontaire et dans ce cas cela fait partie du plan...) et que Voldemort devait tuer Harry pour faire un septième Horcrux (la séparation de l'âme pour créer un Horcrux est liée à un meurtre). Or cela a échoué mais pas complètement : le survivant Harry est devenu lui-même un Horcrux à la suite du meurtre de ses parents. C'est sa cicatrice qui a un lien direct avec l'âme de Voldemort, ce qui est d'ailleurs maintes fois répété dans les différents livres. Et JK Rowling ne rate jamais une occasion de noter un parallèle ou une similitude entre Harry et Voldemort : c'est tout simplement qu'une partie de l'âme de Voldemort se trouve dans Harry. Ce qui protège Harry de devenir méchant avec une telle âme : l'amour de ses parents et ça, Dumbledore le dit explicitement à Harry dans le Prince aux Sang-Mêlés. Donc problème : Harry Potter doit éliminer les Horcruxes, or il en est un lui-même !!! Ca c'est une superbe intrigue pour le 7 !! Il y a aussi un problème avec la prophétie...On sait que l'un (Harry ou Voldemort) doit tuer l'autre pour survivre. Mais Dumbledore n'arrête pas de dire à Harry que la prophétie ne se réalise que parceque des gens y croient...Si Harry continue à y croire, il résoudra la contradiction liée à son statut de Horcrux.
Bon, maintenant je souhaite de tout coeur avoir faux, car finalement, cela m'embêterait de ne pas être surpris en lisant le 7ème Harry Potter en Juillet prochain. Mais je fais confiance à JK Rowling...
mardi 13 mars 2007
Rats des villes et rat des champs transgéniques
D'après un article publié dans une revue de toxicologie (dont Le Monde rend compte aujourd'hui
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-882385@51-852781,0.html ), il semblerait que le maïs transgénique de la firme Monsanto qui produit une substance qui tue un parasite du maïs (la pyrale) soit toxique pour le foie et pour les reins, ou en tout cas change certains paramètres de fonctionnement de ces organes, ce qui aboutit notamment à des changements dans la composition des urines. Le tout a été fait chez le rat.
L'originalité de cette étude est que les expérimentations et les chiffres bruts proviennent d'expériences de la firme Monsanto elle-même, classés secrets (pourquoi d'ailleurs ?), mais que Greenpeace a pu obtenir à la suite d'un procès en Allemagne. Les "chercheurs" de la firme, sans doute confortablement rémunérés par Monsanto, avaient conclu à l'inocuité du maïs (Dans la série "on ne trouve que ce qu'on cherche"). Ils avaient bien vu des effets sur le foie, mais comme "les effets étaient différents chez les mâles et chez les femelles alors ce ne devait pas être bien grave" : un raisonnement très pertinent effectivement...
Le coeur de la contradiction entre les "Monsanto" et le labo français à qui Greenpeace a demandé de retraiter les données concerne la variabilité. Le labo français s'est concentré sur les différences observées après ingestion d'un maïs transgénique (chez des rats) et des ingestions d'un maïs de la même souche, mais non transgénique. Monsanto a plutot insisté sur la comparaison avec d'autres souches de maïs et montré que la variabilité des paramètres entre maïs transgénique et non transgénique est du même ordre que celle entre des maïs de différentes souches et donc qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. C'est un peu comme si vous mangiez un coup du maïs mexicain et un autre coup un maïs péruvien. Effectivement, les rats ne semblent pas mourir en masse en mangeant du maïs Monsanto et les millions d'Américains qui consomment ce maïs sont toujours à peu près vivants. Néanmoins, il faudrait s'interroger sur le fait qu'en ajoutant un seul gène dans un maïs, on fait varier d'autant des paramètres physiologiques qu'en changeant de souche qui diffère sans doute sur de multiples allèles. C'est que le gène introduit n'est pas si anodin que cela et cela mérite apporfondissement, ce que les Monsanto's boys and girls se sont bien garder de faire, après tout le but de leur "recherche" est de trouver des arguments a minima pour convaincre la population qu'ils ne vont pas mourir tout de suite après avoir bouffer leur pop corn. Qu'ils meurent dix ans ou vingt ans plus tard, ils n'en ont rien à faire; ça ne se verra pas trop ou en tout cas pas tout de suite (et puis d'ici là on aura suffisamment accumuler de dividendes pour qu'une partie serve à indemniser les victimes si d'aventure on en arrive à un procès...).
Ce joyeux épisode montre la nécessité de mettre en place un organisme indépendant de tout financement privé (donc 100% public) qui fasse des recherches en toute transparence sur les nouveaux produits et technologies avant mise sur le marché. Le problème se pose pour les OGM ou pour les téléphones portables (antennes et combiné) et aussi pour les nanotechnologies. On ne peut pas faire confiance aux études menées par des "chercheurs" payés par les firmes car ces dernières se retrouvent être juge et partie (autre scandale récent : la commission sur les antennes de portable avec des gens payés par les opérateurs de téléphonie mobile dedans). Il faut que les études soient menées par des gens qui gagneront à la fin du mois la même somme et qui auront la même carrière si ils disent que le produit X est OK ou toxique, sinon le jeu est biaisé, la nature humaine étant ce qu'elle est. C'est la seule manière finalement de remettre de la confiance entre la population, la technologie et le progrès, car ces derniers ont été tellement privatisés et associés à des mensonges ("mais non la cigarette ne peut pas provoquer de cancer") que le grand public est devenu, à juste titre, très méfiant. Aucune nouvelle technologie n'est sans risque, or nous en avons besoin pour régler nos problèmes. Mais il faut avoir une vision claire des couts et des bénéfices.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-882385@51-852781,0.html ), il semblerait que le maïs transgénique de la firme Monsanto qui produit une substance qui tue un parasite du maïs (la pyrale) soit toxique pour le foie et pour les reins, ou en tout cas change certains paramètres de fonctionnement de ces organes, ce qui aboutit notamment à des changements dans la composition des urines. Le tout a été fait chez le rat.
L'originalité de cette étude est que les expérimentations et les chiffres bruts proviennent d'expériences de la firme Monsanto elle-même, classés secrets (pourquoi d'ailleurs ?), mais que Greenpeace a pu obtenir à la suite d'un procès en Allemagne. Les "chercheurs" de la firme, sans doute confortablement rémunérés par Monsanto, avaient conclu à l'inocuité du maïs (Dans la série "on ne trouve que ce qu'on cherche"). Ils avaient bien vu des effets sur le foie, mais comme "les effets étaient différents chez les mâles et chez les femelles alors ce ne devait pas être bien grave" : un raisonnement très pertinent effectivement...
Le coeur de la contradiction entre les "Monsanto" et le labo français à qui Greenpeace a demandé de retraiter les données concerne la variabilité. Le labo français s'est concentré sur les différences observées après ingestion d'un maïs transgénique (chez des rats) et des ingestions d'un maïs de la même souche, mais non transgénique. Monsanto a plutot insisté sur la comparaison avec d'autres souches de maïs et montré que la variabilité des paramètres entre maïs transgénique et non transgénique est du même ordre que celle entre des maïs de différentes souches et donc qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. C'est un peu comme si vous mangiez un coup du maïs mexicain et un autre coup un maïs péruvien. Effectivement, les rats ne semblent pas mourir en masse en mangeant du maïs Monsanto et les millions d'Américains qui consomment ce maïs sont toujours à peu près vivants. Néanmoins, il faudrait s'interroger sur le fait qu'en ajoutant un seul gène dans un maïs, on fait varier d'autant des paramètres physiologiques qu'en changeant de souche qui diffère sans doute sur de multiples allèles. C'est que le gène introduit n'est pas si anodin que cela et cela mérite apporfondissement, ce que les Monsanto's boys and girls se sont bien garder de faire, après tout le but de leur "recherche" est de trouver des arguments a minima pour convaincre la population qu'ils ne vont pas mourir tout de suite après avoir bouffer leur pop corn. Qu'ils meurent dix ans ou vingt ans plus tard, ils n'en ont rien à faire; ça ne se verra pas trop ou en tout cas pas tout de suite (et puis d'ici là on aura suffisamment accumuler de dividendes pour qu'une partie serve à indemniser les victimes si d'aventure on en arrive à un procès...).
Ce joyeux épisode montre la nécessité de mettre en place un organisme indépendant de tout financement privé (donc 100% public) qui fasse des recherches en toute transparence sur les nouveaux produits et technologies avant mise sur le marché. Le problème se pose pour les OGM ou pour les téléphones portables (antennes et combiné) et aussi pour les nanotechnologies. On ne peut pas faire confiance aux études menées par des "chercheurs" payés par les firmes car ces dernières se retrouvent être juge et partie (autre scandale récent : la commission sur les antennes de portable avec des gens payés par les opérateurs de téléphonie mobile dedans). Il faut que les études soient menées par des gens qui gagneront à la fin du mois la même somme et qui auront la même carrière si ils disent que le produit X est OK ou toxique, sinon le jeu est biaisé, la nature humaine étant ce qu'elle est. C'est la seule manière finalement de remettre de la confiance entre la population, la technologie et le progrès, car ces derniers ont été tellement privatisés et associés à des mensonges ("mais non la cigarette ne peut pas provoquer de cancer") que le grand public est devenu, à juste titre, très méfiant. Aucune nouvelle technologie n'est sans risque, or nous en avons besoin pour régler nos problèmes. Mais il faut avoir une vision claire des couts et des bénéfices.
samedi 10 mars 2007
Votre bus en l'air

L'aérobus (voir http://www.aerobus.com/home.html ), est un mode de transport à mi-chemin entre le métro aérien et le téléphérique. Son avantage est le cout (il coute 20 fois moins qu'un métro et 10 fois moins qu'une voie de chemin de fer classique) et surtout sa faible emprise au sol (un pylone tous les 500 mètres + les stations), ce qui permettrait de le placer même dans des zones fortement urbanisées. On peut très bien imaginer des pylones obliques ou en arc, ce qui pourrait faire circuler l'aérobus au-dessus des autoroutes ou des nationales assez larges en Ile-de-France par exemple. L'aérobus peut transporter jusqu'à 300 passagers ce qui permettrait d'avoir une capacité intermédiaire entre une ligne de tramway et un métro. Un tel système existe déja au Canada, en Allemagne et bientot en Chine à Weihai, une ville de 2,5 millions d'habitants. C'est très rapide à construire (surtout par rapport à un métro). Une solution pour le Métrophérique ou Orbitale qui doit faire le tour de Paris en banlieue ?? Car si il faut attendre le projet type métro entre le financement et les travaux des tunnels ce n'est pas avant 2020-2025. Or il y a urgence. La situation se dégrade de mois en mois dans les transports franciliens, même sur des lignes plutot correctes jusqu'à présent comme le RER A. Il est clair que la saturation est totale aux heures de pointe. Cela se sent très bien quand on considère que pendant les vacances, tout fonctionne à peu près bien, mais dès que la "masse de bétail" revient, c'est de nouveau poussif. Donc qu'est-ce qu'on attend pour s'envoyer en l'air ??
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