lundi 14 mai 2007

Vous reprendrez bien quelques vers ?


Quelques commentaires sur deux DVD que j'ai achetés il y a quelques temps déja mais que je revoie avec plaisir : ce sont ceux des séries "Dune" et "Les enfants de Dune". La célèbre saga de Frank Herbert avec son apprenti-messie, ses vers des sables liés à une mystérieuse épice et ses intrigues de palais n'a jamais été aussi fidèlement et aussi magistralement adaptée que dans ces deux séries. Je n'ai pas vu le film de David Lynch du début des années 80 mais il a laissé un souvenir mitigé d'après les commentaires sur la toile. Ici, je pense que tout le monde trouvera son bonheur les spécialistes du genre comme les autres. Car l'histoire de Dune n'est pas tant de la science-fiction qu'un drame shakespearien doublé d'une réflexion sur le rôle de la religion en politique. Et l'épice tant convoitée par tout le monde est évidemment une allégorie du pétrole : "The spice must flow" est la phrase fétiche de tous les protagonistes. Le tout avec des considérations écolos : ça brasse large mais juste.
Et finalement cette série d'une chaine cablée américaine, par son manque de moyen (même si il y a quelques images de synthèse correctes et de magnifiques costumes..., les fameux vers des sables sont assez réussis), limite l'aspect "Star Wars" de l'histoire (Star Wars qui se passe d'ailleurs beaucoup dans un désert aussi...) et développe une vraie psychologie des personnages avec des dialogues excellents et profonds (donc ce n'est pas du "Star Wars"). Les acteurs jouent magnifiquement, notamment celui qui joue Paul Muad'dib (Alec Newman) avec ses faux airs de Sting époque Police (qui joua d'ailleurs dans le film de Lynch) et Ian MacNeice qui joue le méchant Baron Harkonnen (et qu'on retrouve avec plaisir comme crieur public dans "Rome") et qui dit magnifiquement l'une de mes répliques favorites : "Such a beautiful boy !" après avoir assisté au massacre d'un de ses esclaves. Signalons que le tout a été tourné à Prague avec beaucoup d'artistes tchèques qui sont les meilleurs du monde (évidemment...) pour les costumes, les décors, l'éclairage, etc...Coté éclairage, c'est étonnament coloré le réalisateur ayant voulu casser l'aspect ocre-orangé du désert par d'audacieuses touches vertes ou rouges. C'est plutot réussi.

Aucun commentaire: