vendredi 17 novembre 2006

Temps de travail des enseignants

Il semble que c'est Ségolène Royal qui est candidate du PS aux élections de 2007. Elle a crée récemment une polémique sur le temps de travail des enseignants du second degré. Voici mon avis sur la question.
Ces enseignants forment deux groupes : il y a ceux qui ont le CAPES et ceux qui ont l'Agrégation (qui est plus difficile que le premier). Les premiers doivent faire 18 heures/semaine de cours en face des élèves, les seconds seulement 15 heures. Il est clair que, dans un cas comme dans l'autre, les enseignants travaillent bien plus que ces heures-là, notamment pour corriger les copies, préparer ou réactualiser les cours...etc...Néanmoins cette différence 15 heures-18 heures n'a pas de sens (d'autant plus que les Agrégés sont mieux payés que les CAPESiens, ce qui est normal vu la difficulté plus grande du concours qu'ils ont réussi). Pourquoi priverait-on les élèves de 3 heures/semaine des cours faits par des profs "d'élite" ? Si il faut des différenciations d'horaires entre profs il ne faut pas qu'elles soient fondées sur le concours passé mais sur d'autres paramètres :
1) la différence collège-lycée. Globalement, la charge de travail pour un prof au lycée est plus grande que pour un prof de collège. Les copies sont plus longues, les connaissances d'un niveau plus élevé, ...etc...On pourrait attribuer 16 heures en lycée et 19 heures en collège. Les grands perdants seraient les Agrégés au collège mais théoriquement ils ont vocation à aller en lycée. Ce n'est pas toujours vrai au niveau des différents rectorats mais ça devrait le devenir.
2) l'ancienneté dans la classe. Il est clair qu'un prof débutant dans une classe (par exemple la première fois qu'il va avoir une terminale) va devoir créer in extenso un nouveau cours. On pourrait lui offrir 2 heures/semaine pour le faire (avec un max de 4 heures offerts parceque sinon les profs débutants ne feraient plus rien !!).
3) l'âge du prof. Dans la mesure où, inéluctablement, on sera obligé de travailler après 60 ans, on peut imaginer une diminution progressive de l'activité devant les élèves (-3 heures/semaine pour chaque année au-delà de 60 ans) et une augmentation progressive (+1 heure/semaine pour chaque année au-delà de 60 ans) pour faire une sorte de tutorat auprès des jeunes profs, pour les conseiller et les former.

1 commentaire:

Nicolas Renier a dit…

Pourquoi ne pas arrêter avec la discrimination inutile agreg/capes, et ne créer qu'un seul concours d'entrée qui serait un juste milieu en difficulté?

On pourrait ainsi créer un concours plus difficile, équivalent de l'agreg actuelle, mais réservé aux gens voulant enseigner dans le supérieur (PRAG et profs de prépa)? Et donc ainsi attitrer massivement ces profs aux universités...