mardi 20 février 2007

Le coureur sur la lame


Je viens de (re)voir le film "Blade Runner" de Ridley Scott sorti en 1982. Je mets le "re" entre parenthèses car je l'avais vu quand j'avais 16 ou 17 ans et j'avais été déçu par l'histoire. Maintenant, je sais apprécier un film en dehors de la simple "histoire". Elle est néanmoins basique : des "replicants" (des robots humanoïdes presque parfaits - tout est dans le "presque") se rebellent, s'échappent et essaient de contrôler leur destin dans le Los Angeles de 2019. Un ex-flic (Harrisson Ford, anti-héros à mille années-lumières d'Indiana Jones et de Han Solo) est chargé de les éliminer. Mais le génie se cache dans les mille et un détails, les petites phrases (le fameux "All will vanish like tears in the rain"). L'essentiel de l'attrait du film tient dans l'atmosphère, la cinématographie (lumières, cadrage, couleurs), la musique (de Vangelis, toujours très prenante malgré le gros son synthé qui tâche des années 80). C'est très esthétique punk-apocalyptique mais touché par des moments de grâce et de poésie. Même les scènes de tuerie sont belles (le robot-femme qui se prend trois balles dans le dos en courant et en traversant des vitrines). La version "Director's cut" prête volontairement à diverses interprétations du film ce qui renforce son intérêt. Seul ombre au tableau : je me demande si ce film n'est pas un exemple de publicité sauvage : plusieurs des gigantesques néons qui ornent les murs de la ville vantent une célèbre marque de soda brun foncé, d'autres néons montrent les initiales d'une marque d'appareils électroniques. C'est peut-être fait pour être réaliste...Mais la production a-t'elle été payée par ses marques bien visibles pour apparaitre aussi clairement à l'écran ?

1 commentaire:

Nicolas Renier a dit…

Un de mes films préférés ! Je ne pense pas du tout que ce soit de la publicité sauvage, tant la mise en scène des publicités est associée au malaise de l'urbanisation de ce futur.

Non, vraiment, un super film!