J'ai participé tout à l'heure au chat sur lemonde.fr et telerama.fr avec le
Ministre de l'Education Nationale M. Xavier Darcos.
Deux de mes questions ont été retenues. Je vous les retranscrits en dessous.
Vous pouvez voir l'ensemble du compte-rendu du chat sur le site
http://www.telerama.fr/monde/retranscription-darcos,28676.php
Patrick PLA : Quel est l'avenir des concours de recrutement des enseignants,
comme l'Agrégation ou le CAPES ? Jusqu'où ira la baisse du nombre de postes à
ces concours ?
Xavier Darcos : Nous recruterons 18 000 fonctionnaires l'année prochaine.
C'est un chiffre important. Ni le CAPES ni l'Agrégation ne seront remis en
cause. Nous souhaitons simplement, dans le cadre des équivalences européennes,
que les candidats à nos concours soient au niveau master.
Patrick PLA : Quand est-ce qu'on en finira avec le système idiot qui veut
qu'on envoie les enseignants les plus jeunes, les plus inexpérimentés et les
plus fragiles dans les zones d'éducation les plus difficiles ?
Xavier Darcos : Excellente question, sur laquelle nous nous sommes tous cassé
les dents. Je ferai des propositions en ce sens, mais je ne vois pas comment
imposer à un titulaire qui est en milieu de carrière de quitter un service qui
lui convient pour aller occuper un emploi plus difficile. Mais je le répète,
c'est une des sources de nos difficultés, notamment parce que nous avons
besoin, dans les zones sensibles, d'une stabilité des équipes pédagogiques.
Mon commentaire sur les réponses de Xavier Darcos :
Mauvaise foi absolue sur la première question : 18 000 est un chiffre important certes, c'est plus important que 17 999 effectivement... Le ministre se garde bien de nous dire le nombre d'Agrégés et de Capésiens les années précédentes. Il ne répond pas à la dernière partie de ma question sur la baisse. Pour l'équivalence Agrégation/Master il y a ambiguité : l'Agrégation est un concours et le Master un diplome. Darcos veut-il dire que tous ceux qui obtiendront l'Agrégation auront le Master ?
Deuxième question : eh bien si, Monsieur le Ministre, il faut imposer à un titulaire en milieu de carrière d'aller dans une zone difficile !! Car en échange en début de carrière il aura été en zone plus "facile" (même si ce genre de zone a tendance à se rétrécir...). Le temps passé dans des zones faciles ou difficiles restera le même à l'échelle d'une carrière mais réparti différemment dans le temps. Les enseignants en fin de carrière (plus de 50 ans) retourneraient dans les zones faciles et serviraient de tuteur pour leur collègue qui iront en zone difficile. Les enseignants sont, je pense, suffisamment matures et intelligents pour accepter ce "deal". Les syndicats peut être un peu moins....
mercredi 7 mai 2008
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1 commentaire:
Merci d'avoir posé les questions, même si les réponses ne font rien avancer... C'est ça qui est très frustrant avec les chats (et avec n'importe qu'elle forme d'interview d'un homme politique), c'est quand ils répondent complètement à côté de la plaque, pour éluder. Du coup, j'ai arreté de lire ce genre d'articles sur internet, et je zappe les soirées électorales.
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