samedi 13 janvier 2007

Endiguer la pandémie aérienne


Intéressant petit article dans Nature de cette semaine sur la nécessité d'inclure les émissions des gaz à effet de serre émis par les avions dans les critères du protocole qui suivra le protocole de Kyoto pour espérer sauver ce qui peut l'être du climat de notre planète. Le problème est le suivant : le nombre de passagers aériens devrait plus que doubler par rapport à 2000 en 2030 (rien que pour la Chine le nombre de passager a augmenté de 28% entre 2003 et 2004). Or les gains d'efficacité des moteurs liés à leur modernisation ne dépassera sans doute pas 1 à 2% par an. D'où une explosion de la quantité (déja conséquente) de CO2 relachée dans l'atmosphère par les avions (sans compter les nuisances sonores et la saturation de l'espace aérien, déja réelle en Europe). En Grande-Bretagne, il a été calculé que les émissions de CO2 par l'aviation augmente de 7% par an. Ne pas inclure ces gaz dans les nécessaires protocoles de réduction à venir revient à ne pas traiter sérieusement le problème. Evidemment, le lobby aérien ne veut rien entendre (le président de "Ryanair" a évidemment qualifié la proposition d'"idiote", de "mal informée" et ne "comprend pas où est le problème du sysytème actuel"...l'argent rend sourd et aveugle effectivement....).
Les solutions sont claires : l'avion ne doit être utilisé que si il n'y a pas d'autres alternatives (vols transatlantiques...). Les alternatives sur les continents, il faut les créer, grâce au développement des trains à grande vitesse et notamment du Transrapid dont j'ai déja parlé ici. Traverser les continents à 400 voire 500 km/h de centre-ville à centre-ville c'est la mort assurée du court et du moyen courrier ! D'ailleurs il faudrait interdire toute liaison aérienne entre des villes joignables en moins de 3 heures 30 par voie terrestre. Ensuite il faut revoir la convention de Chicago de 1947 qui interdit la taxation sur le fuel pour les avions, ce qui donne au transport aérien des avantages démesurés par rapport au cout qu'il fait subir à l'environnement et à la santé. Enfin, je pense qu'il faudrait un peu revenir sur la "mode" des voyages exotiques lointains; l'exotisme et la découverte n'est pas forcément une question de distance.

1 commentaire:

Nicolas Renier a dit…

Amusant, on trouve justement partout dans le métro une pub "d'easyjet" proposant des voyages inter-villes (lyon-paris, marseille-paris...) aux prix du billet de TGV.

Choquant, n'est-ce pas?