lundi 8 janvier 2007

Home sweet home

Les politiques (ou plutot certains politiques) ont soudainement découvert fin décembre 2006 qu'il y a des gens qui dorment dans la rue (et que par ailleurs ils ne sont pas tous chomeurs; 30% des SDF à Paris ont un travail...visiblement mal payé), que le nombre de logements pour les personnes à faible revenu est insuffisant et qu'il peut faire froid en hiver surtout la nuit et même quelquefois le jour. Après cet éclair de lucidité, on nous propose dans l'urgence une loi abstraite et non financée (le droit opposable au logement), et un énième plan d'urgence pour les SDF. C'est comme d'habitude la méthode classique : un problème chronique se retrouve on ne sait trop pourquoi à la une des médias, les politiques doivent répondre vite pour qu'ils donnent l'impression de faire quelquechose et pondent dans l'urgence un plan qui va faire croire que le problème va être réglé mais qui en fait va laisser les causes du problème intactes, d'où la chronicité du problème qui ressurgira de nouveau l'année prochaine.
Pour régler vraiment les problèmes de logement, il faudrait :
1) Appliquer sans délai la loi SRU votée depuis déja 5 ans au moins et tendre vers les 20% de logements sociaux dans toutes les villes (et dans les grandes villes comme Paris par arrondissement (si, si même dans le VIIIème et le XVIème...). L'amende que payent les villes-ghettos de riche pour se protéger du bas peuple serait supprimée...vu que la construction de HLM deviendrait obligatoire ! Et les maires qui n'appliquent pas les lois votées par l'assemblée nationale doivent devenir inéligibles. Le préfet se substituerait alors au maire pour les permis de construire.
2) Rassurer les propriétaires qui ne veulent plus louer leur bien de peur de dégradations ou de loyers impayés. C'est l'Etat qui leur assurerait l'intégralité du paiement du bail et du remboursement d'éventuels dégradations et se retournerait contre le locataire indélicat (et le ferait payer à son tour mais sur des délais plus longs si ce locataire a des difficultés financières réelles). En échange, les bailleurs s'engagent à louer leur bien 25% moins cher que le prix du marché (le prix de la tranquilité en quelque sorte). Avantages : cela permettrait de remettre sur le marché des dizaines de milliers d'appart' et d'engager une tendance à la baisse des loyers.

Il y aurait d'autres choses à faire encore mais ces deux mesures me paraissent indispensable.

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