lundi 28 mai 2007
Empreinte écologique
Le site http://www.agir21.org/#ee permet de calculer son empreinte écologique c'est-à-dire la surface de planète nécessaire pour subvenir à ses besoins en tenant compte des ressources disponibles d'un coté et de sa consommation en nourriture, en énergie de l'autre. J'ai fait le test : si tout le monde sur la planète se comportait comme moi, il faudrait 2,94 planètes pour subvenir aux besoins de tout le monde !!! Je me situe pourtant juste sous la moyenne européenne et largement sous la moyenne américaine. J'ai un score très bon au niveau énergétique, n'utilisant quasiment jamais la bagnole, ne surchauffant pas mon appart', ayant quelques ampoules basse consommation. Mais j'ai un score quasi-américain en ce qui concerne la nourriture car je mange beaucoup de viandes, de fromages et évidemment une vache ou un boeuf ça coute beaucoup d'énergie à "produire". Il ne faut pas moins d'une surface de 5,4 terrains de football pour subvenir à mes besoins nutritionnels !! Et si je faisais un régime ??
vendredi 25 mai 2007
Mettons nous au parfum
Viens de sortir en DVD le superbe film que j'avais vu sur grand écran en Octobre dernier "Le Parfum" d'après le roman de Patrick Süskind. L'adaptation a été écrite par le spécialiste des adaptations dites "impossibles" au cinéma, Bernd Eichinger, qui avait déja adapté "Le nom de la rose" pour Annaud. L'obstacle supposé majeur, le fait que le film ne soit pas en odorama, n'est finalement pas gênant (et même il vaut mieux vu les odeurs parisiennes de l'époque). Mais le film est sensuel à souhait : la lumière, le son, la musique sont des ravissements. Les acteurs sont tous excellents : bien sur Ben Whishaw en Jean-Baptiste Grenouille, mais aussi Alan Rickman, le Snape des Harry Potter transformé en père angoissé (à raison) pour sa fille. Il y a quelquefois un peu trop de voix off : il n'est pas toujours forcément nécessaire de tout justifier dans un film. Cela dit, pour la scène où Jean-Baptiste se retrouve dans une grotte et où il ne sent plus rien et se rend compte qu'il n'a pas d'odeur (parceque personne ne l'aime dans la symbologie de l'histoire), évidemment la voix off est plutot indispensable. La scène hyper-casse-gueule où Jean-Baptiste grace à son parfum parfait retourne à son avantage la foule venue voir son exécution (tout le monde a lu le livre alors je peux dire la fin...) et initie une partouze géante passe à peu près correctement.
Je signale l'adresse du film sur IMDB (Internet Movie DataBase), un site qui est une vraie mine d'or par ailleurs: http://french.imdb.com/title/tt0396171/
samedi 19 mai 2007
p53 : y'en a trop ou pas assez
Un article de la BBC relayant un article paru dans PLOs Biology.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6668727.stm
http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action?articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0000441
C'est finalement une histoire "amusante" quand on y réfléchit qui montre la complexité du processus tumoral et de son traitement. La p53 est en quelque sorte une protéine gardienne du temple qui est activée quand des mutations s'accumulent dans l'ADN, arrête le cycle cellulaire pour permettre des réparations et tue les cellules qui ont des dégats irréparables. p53 est mutée dans près de 50% des cancers, ce qui veut dire que, pour ces cancers, seules les cellules tumorales (qui ont donc accumulées des mutations) qui ont perdu p53 ont pu survivre, sinon ils auraient été éliminées par, justement, la voie de suicide activée par p53. Mais quand on traite le cancer (ici des carcinomes ovariens) par chimiothérapie, les chercheurs se sont rendus compte que la p53 est un obstacle à la mort des cellules cancéreuses !! Les stratégies de chimio aboutissent à bloquer les cellules qui se divisent le plus vite (donc parmis elles les cellules tumorales) pour laisser le temps au système immunitaire de s'en débarasser ou pour éviter les métastases, et aussi à intoxiquer les cellules les plus actives de l'organisme. La p53 semble ici bloquer ce processus, en arrêtant le cycle cellulaire pendant une période où la cellule peut réparer les dégats causés par la chimio, ce qui lui permet de repartir de plus belle ensuite !
D'où l'idée de devoir inhiber la p53 des cellules tumorales pour rendre des chiomiothérapies plus efficaces. Techniquement difficile, et conceptuellement amusant de devoir inhiber une molécule sensée protéger de certains cancers pour combattre d'autres cancers.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/6668727.stm
http://www.plosone.org/article/fetchArticle.action?articleURI=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0000441
C'est finalement une histoire "amusante" quand on y réfléchit qui montre la complexité du processus tumoral et de son traitement. La p53 est en quelque sorte une protéine gardienne du temple qui est activée quand des mutations s'accumulent dans l'ADN, arrête le cycle cellulaire pour permettre des réparations et tue les cellules qui ont des dégats irréparables. p53 est mutée dans près de 50% des cancers, ce qui veut dire que, pour ces cancers, seules les cellules tumorales (qui ont donc accumulées des mutations) qui ont perdu p53 ont pu survivre, sinon ils auraient été éliminées par, justement, la voie de suicide activée par p53. Mais quand on traite le cancer (ici des carcinomes ovariens) par chimiothérapie, les chercheurs se sont rendus compte que la p53 est un obstacle à la mort des cellules cancéreuses !! Les stratégies de chimio aboutissent à bloquer les cellules qui se divisent le plus vite (donc parmis elles les cellules tumorales) pour laisser le temps au système immunitaire de s'en débarasser ou pour éviter les métastases, et aussi à intoxiquer les cellules les plus actives de l'organisme. La p53 semble ici bloquer ce processus, en arrêtant le cycle cellulaire pendant une période où la cellule peut réparer les dégats causés par la chimio, ce qui lui permet de repartir de plus belle ensuite !
D'où l'idée de devoir inhiber la p53 des cellules tumorales pour rendre des chiomiothérapies plus efficaces. Techniquement difficile, et conceptuellement amusant de devoir inhiber une molécule sensée protéger de certains cancers pour combattre d'autres cancers.
lundi 14 mai 2007
Vous reprendrez bien quelques vers ?
Quelques commentaires sur deux DVD que j'ai achetés il y a quelques temps déja mais que je revoie avec plaisir : ce sont ceux des séries "Dune" et "Les enfants de Dune". La célèbre saga de Frank Herbert avec son apprenti-messie, ses vers des sables liés à une mystérieuse épice et ses intrigues de palais n'a jamais été aussi fidèlement et aussi magistralement adaptée que dans ces deux séries. Je n'ai pas vu le film de David Lynch du début des années 80 mais il a laissé un souvenir mitigé d'après les commentaires sur la toile. Ici, je pense que tout le monde trouvera son bonheur les spécialistes du genre comme les autres. Car l'histoire de Dune n'est pas tant de la science-fiction qu'un drame shakespearien doublé d'une réflexion sur le rôle de la religion en politique. Et l'épice tant convoitée par tout le monde est évidemment une allégorie du pétrole : "The spice must flow" est la phrase fétiche de tous les protagonistes. Le tout avec des considérations écolos : ça brasse large mais juste.
Et finalement cette série d'une chaine cablée américaine, par son manque de moyen (même si il y a quelques images de synthèse correctes et de magnifiques costumes..., les fameux vers des sables sont assez réussis), limite l'aspect "Star Wars" de l'histoire (Star Wars qui se passe d'ailleurs beaucoup dans un désert aussi...) et développe une vraie psychologie des personnages avec des dialogues excellents et profonds (donc ce n'est pas du "Star Wars"). Les acteurs jouent magnifiquement, notamment celui qui joue Paul Muad'dib (Alec Newman) avec ses faux airs de Sting époque Police (qui joua d'ailleurs dans le film de Lynch) et Ian MacNeice qui joue le méchant Baron Harkonnen (et qu'on retrouve avec plaisir comme crieur public dans "Rome") et qui dit magnifiquement l'une de mes répliques favorites : "Such a beautiful boy !" après avoir assisté au massacre d'un de ses esclaves. Signalons que le tout a été tourné à Prague avec beaucoup d'artistes tchèques qui sont les meilleurs du monde (évidemment...) pour les costumes, les décors, l'éclairage, etc...Coté éclairage, c'est étonnament coloré le réalisateur ayant voulu casser l'aspect ocre-orangé du désert par d'audacieuses touches vertes ou rouges. C'est plutot réussi.
lundi 7 mai 2007
PS (=Post Scriptum) sur les Présidentielles
Une étude intéressante de l'IFOP (il y en a) sur les intentions de vote au second tour, le tout relayé par Agoravox dans cette article
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23859
Ventilation par classe d’âge du vote Ségolène Royal au 28 avril 2007
18-24 ans : 53%
25-34 ans : 54%
35-49 ans : 56%
50/64 ans : 51%
65 ans et + : 25%
Tout va bien...
Bon alors, quelques commentaires sur la Présidentielle 2007.
Tout d'abord, rappel historique :
En 81, Mitterrand doit sa victoire à l'absence de soutien de Chirac pour VGE (c'est très clair dans la biographie de Chirac par Patrick Rotman). En 88, Mitterrand doit sa victoire à la nullité de Chirac.
En 95, Chirac doit son élection a son gros mensonge sur la réduction de la fracture sociale et au rejet du Mitterrand-fin de règne (dont Jospin malgré son droit d'inventaire apparait comme l'héritier). En 2002, Chirac doit sa réelection sur la croyance naïve que le tout-répressif va juguler la délinquance.
En 2007, Sarkozy doit son élection à une mystification, à une omerta médiatique, à la division dans les camps de l'adversaire. La mystification : faire croire qu'il est à l'écoute des aspirations des classes populaires et que ses mesures présentées sont sociales. L'omerta : les médias à ses pieds car les principaux propriétaires médiatiques et journalistes sont ses amis. Donc silence radio et télé sur ses contradictions, ses pertes de sang froid répétées dès qu'il n'a plus une caméra braquée sur lui, ses promesses intenables (remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite...), ses petits arrangements entre amis (appartement de Neuilly), sa lacheté (je n'attaque jamais "Madame Royal" mais je donne carte blanche à Copé, Hortefeux et acolytes pour le faire). Et la dictature des sondages : même quand il y a un reportage sur Royal, marteler sans cesse qu'elle est distancée dans les sondages, c'est finalement jeter le discrédit sur son programme supposé pas convaincant (je fais exprès de raisonner comme la France qui regarde Pernault et PPDA). Celui qui fait la course en tête gagnerait en sérieux et en légitimité.
La division : la droite UMP-Villiers-FN est relativement soudée idéologiquement, à part sur l'Europe, mais ce dernier sujet est mineur (à tort) dans la tête des gens. L'UMP malgré de très fortes divergences au départ (sarkozystes contre chiraquiens) a fini, comme toujours, par s'aligner comme un seul homme et au pas sur un guide suprême. LeS PS (le PS de DSK, le PS de Fabius et Emmanuelli, le PS de Montebourg) par contre et les autres partis de gauche ont des cultures trop différentes pour pouvoir former un ensemble cohérent et surtout former le grand'écart pour s'allier à l'UDF. D'où la navigation à vue de Ségolène Royal sur les sujets sociaux et économiques, où elle n'avait pas d'autres choix que de rester dans un flou artistique pour ne facher personne, ce qui lui a été fatal notamment lors du duel pour le deuxième tour. Avec le recul (c'est toujours facile après), le meilleur candidat était Strauss-Kahn car il aurait rassembler beaucoup plus de voix bayrouistes en étant plus clair et incisif en matière économique. Et il aurait eu plus de hauteur de vue pour le duel avec Sarkozy et paradoxalement aurait sans doute taper plus fort sur lui sans avoir à entrer dans une "colère" même saine. DSK a l'art de sortir les plus grosses vacheries tout en restant calme et majestueux, c'est une qualité essentielle en politique (cf. Mitterrand). Et quand Royal essaie de la jouer démago (faire racompagner les femmes fonctionnaires le soir), elle trouve toujours plus fort qu'elle sur ce terrain, Sarko est imbattable de ce coté.
Donc au final, Royal continue de s'admirer dans le miroir de la foule qui l'a portée et Sarkozy entame son mandat en allant diner au Fouquet's. Tout va bien...
Tout d'abord, rappel historique :
En 81, Mitterrand doit sa victoire à l'absence de soutien de Chirac pour VGE (c'est très clair dans la biographie de Chirac par Patrick Rotman). En 88, Mitterrand doit sa victoire à la nullité de Chirac.
En 95, Chirac doit son élection a son gros mensonge sur la réduction de la fracture sociale et au rejet du Mitterrand-fin de règne (dont Jospin malgré son droit d'inventaire apparait comme l'héritier). En 2002, Chirac doit sa réelection sur la croyance naïve que le tout-répressif va juguler la délinquance.
En 2007, Sarkozy doit son élection à une mystification, à une omerta médiatique, à la division dans les camps de l'adversaire. La mystification : faire croire qu'il est à l'écoute des aspirations des classes populaires et que ses mesures présentées sont sociales. L'omerta : les médias à ses pieds car les principaux propriétaires médiatiques et journalistes sont ses amis. Donc silence radio et télé sur ses contradictions, ses pertes de sang froid répétées dès qu'il n'a plus une caméra braquée sur lui, ses promesses intenables (remplacer qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite...), ses petits arrangements entre amis (appartement de Neuilly), sa lacheté (je n'attaque jamais "Madame Royal" mais je donne carte blanche à Copé, Hortefeux et acolytes pour le faire). Et la dictature des sondages : même quand il y a un reportage sur Royal, marteler sans cesse qu'elle est distancée dans les sondages, c'est finalement jeter le discrédit sur son programme supposé pas convaincant (je fais exprès de raisonner comme la France qui regarde Pernault et PPDA). Celui qui fait la course en tête gagnerait en sérieux et en légitimité.
La division : la droite UMP-Villiers-FN est relativement soudée idéologiquement, à part sur l'Europe, mais ce dernier sujet est mineur (à tort) dans la tête des gens. L'UMP malgré de très fortes divergences au départ (sarkozystes contre chiraquiens) a fini, comme toujours, par s'aligner comme un seul homme et au pas sur un guide suprême. LeS PS (le PS de DSK, le PS de Fabius et Emmanuelli, le PS de Montebourg) par contre et les autres partis de gauche ont des cultures trop différentes pour pouvoir former un ensemble cohérent et surtout former le grand'écart pour s'allier à l'UDF. D'où la navigation à vue de Ségolène Royal sur les sujets sociaux et économiques, où elle n'avait pas d'autres choix que de rester dans un flou artistique pour ne facher personne, ce qui lui a été fatal notamment lors du duel pour le deuxième tour. Avec le recul (c'est toujours facile après), le meilleur candidat était Strauss-Kahn car il aurait rassembler beaucoup plus de voix bayrouistes en étant plus clair et incisif en matière économique. Et il aurait eu plus de hauteur de vue pour le duel avec Sarkozy et paradoxalement aurait sans doute taper plus fort sur lui sans avoir à entrer dans une "colère" même saine. DSK a l'art de sortir les plus grosses vacheries tout en restant calme et majestueux, c'est une qualité essentielle en politique (cf. Mitterrand). Et quand Royal essaie de la jouer démago (faire racompagner les femmes fonctionnaires le soir), elle trouve toujours plus fort qu'elle sur ce terrain, Sarko est imbattable de ce coté.
Donc au final, Royal continue de s'admirer dans le miroir de la foule qui l'a portée et Sarkozy entame son mandat en allant diner au Fouquet's. Tout va bien...
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